# CE VENDREDI MATIN 5 MAI 2017 SUR AFRIQUE MEDIA/ DANS ‘LIGNE ROUGE’ LUC MICHEL ANALYSE LA SITUATION GEOPOLITIQUE AU MALI …

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Thème de l’émission :
Présentation : Vanessa Ngadi Kwa
 
SUR AFRIQUE MEDIA/
DANS ‘LIGNE ROUGE’
LA GRANDE EMISSION DU MATIN
Ce vendredi matin 5 mai 2017
de 05h30 GMT à 08h GMT
(Malabo-Ndjaména-Douala de 6h30 à 9h 
et Bruxelles-Paris-Berlin de 7h30 à 10h)
 
En direct de Bruxelles, le géopoliticien Luc MICHEL (et patron de EODE Think Tank), analyse la situation au Mali et le dossier de la MINUSMA …
 
OU VA LE MALI EN 2017 ?
LUC MICHEL VOUS DIT TOUT :
MINUSMA – DJIHADISMES – TERRORISME ET ECHEC SECURITAIRE,
SITUATION DU PAYS ET « SOMALISATION » DU MALI,
LE MALI DANS LE REDEPLOIEMENT DES USA ET DE L’AFRICOM EN AFRIQUE,
LA POLITIQUE DE TRUMP EN A FRIQUE ET AU MALI DANS LE CONTINUITE DE BUS II ET D’OBAMA …
 
Le géopoliticien et patron de EODE THINK TANK répondra aux questions :
 
* Nous allons aujourd’hui au Mali, où 150 soldats ivoiriens rejoignent la MINUSMA, la force local des Nations-Unies. Pourquoi vont-il là bas ?
* Venons en à la situation au Mali. Où en est le pays sur les plans politiques, stratégiques, sécuritaires ? Vous parlez-vous d’une autre « somalisation » en cours ?
* Vous dites que « la stituation au Mali, aujourd’hui comme hier, suit les évolutions de la Géopolitique africaine et mondiale vue des USA ». Le redéploiement de la Minusma précisez-vous « suit celui des USA en Afrique, où Trump continue la politique néocoloniale de la fin de Bush II et des Années Obama ». On nous annonçait pourtant un « Trump isolationniste »… Expliquez-nous votre analyse ?
 
 
# ALLER PLUS LOIN :
LES USA, LA MINUSMA ET LA DEGRADATION DE LA SITUATION POLITIQUE ET SECURITAIRE AU MALI …
 
QUE VA FAIRE L’ARMEE IVOIRIENNE AU MALI ?
 
Une mission militaire ivoirienne se rendra au Mali dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Un signe de coopération sous régionale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. L'armée ivoirienne va envoyer pour la première fois une « unité combattante » de 150 soldats au Mali, qui rejoindra la force de l'ONU à Tombouctou. La Côte d'Ivoire avait déjà envoyé un « peloton de transport » à la Minusma mais jamais d'unité combattante. Ces soldats ont été présentés lors d'une cérémonie à Abidjan. Le chef d'état-major, le général Touré Sékou, s'est montré rassurant quant à cette mission confiée à ses hommes. « Nous pensons en tant que militaires que tout théâtre d’opérations comporte des risques, bien que les risques peuvent varier d’un théâtre à un autre, nous pensons en tant que militaires que nos hommes ont été bien formés, qu’ils ont été bien sélectionnés et ils ont un équipement adapté. Nous pensons qu’ils devraient s’en sortir. » Pour le chef d'Etat-major ce déploiement de troupes marque l'importance de la Côte d'Ivoire dans le maintien de la paix dans la sous-région. « C’est le retour de la Côte d’Ivoire avec des ambitions plus grandes : la lutte contre le terrorisme. Chacun de nous le sait, un seul pays ne peut pas lutter contre le terrorisme. Donc c’est ensemble que nous pouvons lutter contre ce phénomène. »
 
VERS UNE « ZONE VERTE » A TONBOUCTOU 
SOUS PRETEXTE DE « SECURISER LA VILLE » ?
 
Le détachement ivoirien aura pour mission, entre autres, de sécuriser tout le camp de l'ONU à Tombouctou et d'assurer l'escorte des convois logistiques de la Minusma dans le secteur. Selon l'armée, la compagnie dispose de matériels adaptés à la mission, matériels acquis grâce au financement de l'Etat ivoirien. L'ensemble de ces moyens a été certifié par l'ONU avant d'être acheminé sur le théâtre des opérations.
 
LES ECHECS DE LA MINUSMA EVALUES AU CONSEIL DE SECURITE
 
A New York, le Conseil de sécurité de l’ONU a procédé jeudi 6 avril 2017 à une évaluation de la Minusma, la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali. Alors que la semaine passée, l’ONU a reconduit la Monusco, sa mission en RDC, pour une année supplémentaire avec une baisse de ses effectifs, Jean-Pierre Lacroix, le nouveau chef du département des opérations de maintien de la paix, a présenté son rapport sur l’état de la Minusma au Conseil de sécurité. Si le conseil s’accorde pour dire que la mission reste indispensable, plusieurs voix pointent des problèmes logistiques ainsi que le retard pris dans la mise en place de son mandat politique, alors que le contexte sécuritaire semble se dégrader.
Malgré des progrès enregistrés sur le plan politique, le nouveau chef des casques bleus déplore les retards dans la mise en place de l’accord de paix. « La stratégie nationale sur la réforme du secteur de sécurité n’est pas finalisée. Les critères d’intégration des combattants, issus des groupes signataires, n’ont pas encore été déterminés et les huit sites de cantonnement construits par la Minusma demeurent vides. Cette absence de clarté sur le cadre institutionnel entrave les efforts sur le terrain et ne contribue pas à instaurer un climat de confiance entre les parties », a analysé Jean-Pierre Lacroix.
 
Le ministre malien des Affaires étrangères dit comprendre l’impatience onusienne mais le contexte sécuritaire ne facilite pas les choses. Avec 114 pertes depuis 2013, la Minusma est la mission de maintien de la paix la plus dangereuse au monde, et le front se complexifie, avec une extension du conflit aux régions du centre et la formation d’une nouvelle coalition jihadiste. Le Mali plaide, lui, pour un rôle plus offensif de la mission. Le mandat de la Minusma court actuellement jusqu’au 30 juin 2017. Jean-Pierre Lacroix a également évoqué la possibilité de mesures ciblées contre des personnalités maliennes. « Il est temps d’envisager un régime de sanction contre les fauteurs de troubles », a-t-il dit au Conseil.
 
L’AMMBASSADRICE DE TRUMP A L’ONU A LA MANŒUVRE !
 
La menace requiert un ajustement du mandat de la Minusma et de son équipement, selon l’ambassadrice américaine aux Nations unies Nikki Haley. « L’équipement de la mission n’est simplement pas à la hauteur des exigences. La Minusma opère avec seulement 62 % des véhicules de transport blindés qui devraient être déployés. Quant à son mandat, il doit être raisonnable et réalisable. C’est pourquoi dans les prochains mois, les Etats-Unis se pencheront de près sur les objectifs des forces engagées, ainsi que sur leur répartition », a-t-elle déclaré.
 
VERS LA « SOMALISATION » DU MALI …
 
Au Mali, la situation dans le centre du pays ne cesse de se dégrader. Les attaques contre les forces armées maliennes sont quasi hebdomadaires et les assassinats ciblés sont réguliers. La mission des Nations unies au Mali (la Minusma), prévoit de renforcer sa présence dans la région. En 2016, dans le centre du Mali, plus d'une centaine d'assassinats ciblés ont eu lieu contre des notables ou des leaders communautaires accusés de collaborer avec les autorités. Et la tendance ne semble pas prêt de s'inverser en 2017, alors que la Minusma tarde à renforcer sa présence dans cette partie du pays.
Le brigadier-général, Daniel Ménaouin, chef d'état-major de cette force armée de l'ONU au Mali, estime que, « pour instaurer de la confiance, il faut d’abord instaurer de la présence, et il faut absolument que, grâce à nos nouveaux moyens, on soit présents. » « Ce qui est important en accompagnement des militaires, c’est la présence des ONG, c’est la présence des autorités, ajoute-t-il C’est ça qui est important. » Pour le militaire, le travail entre le Minusma, le gouvernement, et la société civile est primordial : « Nous, on est présents pour sécuriser, eux ils sont présents pour installer les autorités, pour permettre aux enfants d’aller à l’école, pour rétablir une vie tout à fait normale dans ces zones. »
 
LE GOUVERNEMENT MALIEN RETICENT A SA MISE SOUS TUTELLE DE FACTO
 
Si l'ONU tarde autant à déployer ses troupes, c'est en partie parce que le gouvernement malien refuse d'admettre qu'il perd peu à peu la main sur cette région. Le Mali a finalement consenti à un renforcement de la Minusma dans le centre il y a quelques mois. Une force de réaction rapide sénégalaise doit s'installer prochainement à Mopti. En attendant, depuis le début de l'année, plus de cinquante écoles ont été fermées, faute de sécurité.
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