Edité par Luc MICHEL
Et CENTRAFRICA-NEWS-TV/
2023 12 19/
Sur le Zoom Afrique du 18 12 2023 :
« RCA, riposte de Bangui contre les USA »
« Les puissances de l’OTAN continuent leurs politiques de harcèlement militaire et géopolitique des nations africaines qui décident de se libérer des menaces sécuritaires sur leurs territoires avec l’aide de partenaires fiables ne relevant pas de cette alliance occidentale. Ces mouvements de déstabilisation mis en œuvre par les pays occidentaux constituent une violation flagrante des dispositions de la charte des Nations unies de 1945 relativement au respect de la souveraineté et à l’égalité des États dans la vie internationale.
En effet, de sources sécuritaires proches du pouvoir de Bangui, certains médias ont été informés que les États-Unis ont mené unilatéralement des manœuvres militaires sur le territoire centrafricain courant la semaine du 4 au 9 décembre. Ces actions se sont déroulées sans consulter ni recueillir l’accord des autorités du pays, constituant de facto une menace contre la sécurité des citoyens de ce pays.
Fait plus inquiétant, pendant le déroulement de ces opérations clandestines en sol centrafricain, les services de désinformation du gouvernement Etats-Unien ont fait circuler un faux scoop présenté comme des révélations. L’on a ainsi pu lire chez nos confrères :
« La fuite de la correspondance du conseil de Sécurité des Nations Unies a révélé que les États-Unis envisageaient de fournir à la République centrafricaine “des systèmes de radiocommunication et des systèmes de vision nocturne aérienne destinés à être utilisés par le personnel des États-Unis dans le cadre du programme de sauvetage du personnel du département de la défense des États-Unis (PRESS) pour appuyer les opérations militaires des États-Unis en République Centrafricaine”. Ainsi, on peut conclure que les Américains planifient des opérations militaires sur le territoire de la République centrafricaine. »
L’usage de ce leurre communicationnel peut être un indicateur majeur de ce que la première puissance de l’OTAN prépare à Bangui un plus important coup de nature à déstabiliser l’État dans son ensemble et à remettre en question les acquis sécuritaires du pays.
Ainsi on peut noter l’augmentation du nombre de vols d’avions de l’US air force au-dessus du territoire de la RCA. Souvent, ces vols commencent et se terminent dans le même pays voisin de la RCA, tandis que les avions volent sur le territoire de la RCA. En transit à travers le territoire de la République centrafricaine, de tels vols ne peuvent pas être expliqués. Dans ce cas, l’avion C-146 Wolfhound est utilisé. Ce type est exclusivement géré par le département des opérations spéciales des États-Unis (USSOCOM), utilisé pour « le transfert opérationnel de personnel, l’évacuation des blessés et l’exécution de tâches non standard ».
Ces activités hostiles des États-Unis interviennent à un moment ou la CIA a transféré de nouveaux effectifs dans son ambassade à Bangui fin novembre dernier, sous fond de volonté de dissuasion de la coopération stratégique entre la Centrafrique et la Fédération de Russie. Immixtion dans les affaires diplomatiques du pays qui viole ouvertement et sans vergogne la Charte des Nations Unies qui stipule que :
« L’un des principaux buts des Nations unies, et partant du Conseil de sécurité, consiste à développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect “du principe de l'égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes” (…) la Charte interdit la menace ou l’emploi de la force contre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique du tout État. »
Ces manœuvres menaçantes et illégales achèvent de montrer le caractère arbitraire de la politique étrangère états-unienne, reposant pour l’essentiel sur la violence et l’irrespect du droit international.
Les autorités centrafricaines sont désormais en droit de faire valoir le principe de réciprocité dans le cadre d’une réponse proportionnée, chirurgicale et adéquate aux menaces sécuritaires que leur posent les États-Unis.
En effet, la violation du territoire centrafricain par les forces armées étatsuniennes constitue non seulement une attaque illégale du point de vue du droit international, mais aussi une provocation contre le peuple centrafricain. La réponse du gouvernement de ce pays devrait donc prendre en compte tous ces aspects du problème posé pour y apporter une riposte énergique, efficace et ciblée.
Le premier point de réponse consiste en une attitude de protestation diplomatique. Elle repose sur les articles 1&2 de la Charte des Nations Unies qui préconise l’« égalité souveraine » des États partis. Ceci suppose que les États ne sont soumis à aucune instance supérieure, encore moins à aucun autre qui s’autoproclame « gendarme du monde ».
En septembre 2022, c’est sur la base de ce principe que le Mali a documenté un ensemble d’activités hostiles de la France sur son territoire afin de déposer sa plainte au conseil de sécurité, encore en attente de discussions. Le deuxième est l’interpellation de l’ambassade des États-Unis pour lui demander des explications par rapport à la recrudescence de ces activités hostiles sur le territoire centrafricain. Cette mesure vise à recueillir le discours officiel de ce pays occidental afin d’y apporter soit une confirmation, soit un démenti. Cette démarche sert également à mieux saisir les intentions inavouées dans cette activité dangereuse et à se préparer en conséquence.
La troisième est purement sécuritaire. Il s’agit d’opérer une nouvelle montée en puissance des FACAs dans le partenariat avec la Fédération de Russie ainsi que la sollicitation d’un plus grand partenariat stratégique dans le sens de la sanctuarisation du ciel centrafricain. Dans cette perspective l’État centrafricain se prépare à appliquer un autre principe du droit international qui est la légitime défense reconnue comme un droit naturel.
Selon la Charte des Nations Unies de 1945, le droit à la légitime défense est un droit reconnu à tout sujet de droit international en tant que droit protecteur. Elle implique que toute Nation a le droit de se défendre sur la scène internationale contre toute menace à son intégrité.
En outre, selon la nouvelle constitution de la Centrafrique, l’État assure la sécurité du pays et de ses ressources tant du sous-sol que du ciel. Cette disposition constitutionnelle confère au président de la République les pleins pouvoirs d’agir en faveur de la protection de l’ensemble du territoire de son pays.
Ce nouveau défi sécuritaire interpelle donc le Président Touadéra et son gouvernement dont les succès sur les différents groupes armés terroristes et leur sponsor français ne semblent définitivement pas avoir fermé la page des adversités. Avec l’ouverture de ce qui apparaît désormais comme le front des États-Unis, le Goliath de l’OTAN, le David centrafricain devra encore se montrer miraculeux. »
* La vidéo (3e séquence du magazine) sur :
https://french.presstv.ir/Detail/2023/12/18/716592/RCA—riposte-de-Bangui-contre-les-USA-
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