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# VOLONTAIRES ARMENIENS 1914-1916
éditeur et auteur de la préface : Renée Adjémian
postface : Krikor Amirzayan
Éditions de la Bouquinerie
Réédition du livre-album « Volontaires Arméniens 1914-1916 » .
Qui au-delà de l’histoire rappelle cette Question arménienne, qui n’est pas encore aujourd’hui sans conséquences géopolitiques et politiques (en France et au sein des institutions européennes, comme l’a rappelé le débat sur la Loi française sur les massacres du début du siècle, la querelle franco-turque qui l’a suivi. Ou encore, sujet moins connu, la structuration en France d’un lobby pro-Adzerbaïdjan, l’ennemi principal actuel de l’Arménie,
I : LE LIVRE
« Volontaires Arméniens 1914-1916 », un livre originellement édité en 1916 à Petrograd (Russie). Il était quasiment introuvable dans les plus grandes bibliothèques de la planète lorsque René Adjémian (Edition de La Bouquinerie) a mis la main sur l’un des derniers exemplaires de ce livre-album de photographies.
En compagne de son ami Krikor Amirzayan, journaliste à la presse arménienne, R. Adjémian l’a édité avec des éléments complétés de nouvelles photographies de combattants Arméniens, appelés « Fédayis ». Il lança également un appel au public pour lui prêter d’autres photos de familles liées au monde combattant du début du 20e siècle, clichés qu’il se propose d’intégrer aux futures éditions du livre.
Krikor Amirzayan explique que cet ouvrage tout à fait unique était une mine de témoignages forts de la période des massacres du début du XXe siècle en Arménie occidentale et orientale. « Les textes et les photos sont d’époque et ils traduisent de façon forte le drame que vivait l’Arménie et le peuple arménien à cette époque ».
Pierre Abrahamian, spécialiste de l’Histoire arménienne, retraçe « cette épopée héroïque des combattants Arméniens qui avaient pris les armes pour défendre leur honneur ainsi que celui de millions de civils Arméniens massacrés sous l’Empire ottoman ». Il insiste sur « ces faits historiques de résistance arménienne contre l’oppression de l’armée ottomane qui massacrait des civils Arméniens sur tout le territoire de la Turquie. L’acte des combattants Arméniens étant de l’auto-défense ».
« Volontaires Arméniens » propose plus de 120 photographies des volontaires Arméniens au front avec des résistants et héros tels que le général Andranik, commandant du 1er corps de volontaires Arméniens, les fédaïs (combattants arméniens) ou héros tels que Sembat, Nikol, Avo, Khetcho, Hamazasp, et des dizaines de personnages qui ont marqué l’histoire arménienne du début du XXe siècle. Des images-témoignages également de la résistance des Arméniens à Van, Bitlis ou Kars. Des scènes marquantes comme celle des « prisonniers Kurdes », la traversée de la rivière Zanghi par le corps de Hamazasp et l’entrée de ses troupes à Etchmiadzine, les tranchées de Van, la bénédiction des volontaires ou l’enterrement des fédaïs.
Des images-témoignages qui marquent le regard complétées par des textes explicatifs en français, arménien et russe.
Cette édition de La Bouquinerie apporte ainsi sa modeste pierre à l'édifice de l'Histoire de l'Arménie. Tiré à très petit nombre, cet album " Volontaires Arméniens " édité à Pétrograd – aujourd'hui Saint-Petersbourg, en Russie – en 1916 en français, russe et arménien retrace cette épopée de sang et de larmes.
Dans la préface de cet ouvrage, René Adjémian écrit « ces images sont autant de témoignages sur l’Histoire d’un peuple vivant une tragédie (…) C’est peut-être aussi grâce à ces hommes héroïques que le peuple arménien ne fut pas totalement anéanti et donna quelques années plus tard à la naissance de la République d’Arménie. Tel le mythique phénix, l’Arménie renaissait de ces cendres par la magie de ces hommes qui n’avaient qu’une devise “ la liberté ou la mort ! “. »
Des dizaines de volontaires Arméniens, généraux, commandants ou simples soldats se sont ainsi illustrés lors des heures les plus tragiques du peuple arménien à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. De ces pages d'Histoire, écrites par ces fédaïs ou volontaires Arméniens, quelques images nous sont parvenues comme autant de témoignages figés d'une époque terrible où le destin entier d'un peuple bascula entre survie et néant.
Ainsi cet ouvrage met à la disposition d'un plus grand nombre de lecteurs, ces documents photographiques et commentaires d'époque qui sont autant de témoignages pour les générations présentes et futures. Nombre de ces clichés sont très rares, voir inconnus.
II : L’ARRIERE-PLAN HISTORIQUE : LA QUESTION ARMENIENNE
Dans le dernier quart du XIXe siècle le congrès de Berlin en 1878 avec les réformes à accomplir dans les provinces orientales de l'Empire ottoman mettait la Question arménienne dans le feu de l'actualité. Mais la Turquie qualifiée par les diplomates et la presse européenne " d'Homme malade de l'Europe " refuse d'appliquer ces réformes.
En 1894 la révolte arménienne de Sassoun voit une poignée de résistants Arméniens faire face aux troupes ottomanes soutenues par les Kurdes. Les Arméniens résistent avec courage mais face au nombre cette résistance tournera par un bain de sang. Celui de milliers d'Arméniens massacrés par les l'armée turque. En octobre 1895 les 5 000 Arméniens à Zeïtoun font face à 60 000 soldats turcs. Après trois mois de résistance, la révolte arménienne est brisée.
Suivent les massacres hamidiens ordonnés par le sultan Abdulhamid II, massacres qui feront de 1894 à 1896 près de 300 000 victimes arméniennes à Constantinople ainsi que dans les provinces d'Arménie. En 1908, l'arrivée des Jeune-Turcs au pouvoir avec le Comité Union et Progrès crée l'espoir d'une modernisation de l'Empire et une réconciliation des peuples. Les Arméniens qui fraternisent rapidement avec les Turcs vont très vite déchanter. En avril 1909 les massacres d'Adana font 30 000 morts au sein de la population civile arménienne, en plein cœur de cette Cilicie, berceau historique du Royaume arménien de Petite Arménie (1080 à 1375).
En novembre 1914 la Turquie entre en guerre aux côtés de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie. Face à elle, la Russie, le Royaume-Uni et la France. En janvier 1915 la 3e armée ottomane commandée par Enver Pacha est défaite à Sarikamish face aux troupes russes. En représailles, les Turcs se vengent sur la population arménienne accusée de sympathie envers les Russes. Des volontaires Arméniens étant présents au sein de l'armée russe…tout comme dans l'armée turque. L'Arménie étant partagée entre l'Empire ottoman et la Russie. L'occasion est trop belle pour le gouvernement Jeune-Turc qui désarme et liquide les Arméniens incorporées dans l'armée turque.
Les responsables Jeunes-Turcs avec Talaat pacha à leur tête mettent alors à exécution un plan caressé depuis fort longtemps : en finir avec la Question arménienne. Face à ce destin tracé, dans nombre de localités, les Arméniens, soutenus par des volontaires arméniens ou fédaïs résistent. Les armes à la main, comme à Van, ils font face courageusement aux armées turques. Souvent de manière héroïque.
La résistance arménienne, en réaction à l'agression turque sauvera néanmoins quelques centaines de milliers d'Arméniens qui trouveront refuge en Arménie orientale qui deviendra la République d'Arménie en mai 1918 (qui rejoindra l’URSS en 1922). Ce bout de territoire représentant une partie minime du territoire historique de l'Arménie, sauvera la nation arménienne de la disparition. En 1991, avec l’implosion de l’URSS, la seconde République d’Arménie voit le jour …
Une poignée de combattants, les volontaires Arméniens avaient pris les armes. Pour protéger la population civile arménienne face aux armées turques et les razzias kurdes. Aux cris de " la liberté ou la mort ", ces fédaïs qui avaient juré de vivre libres ou mourir, par leur courage et leurs actes héroïques, souvent au prix de leur vie, ont très vite apporté aux Arméniens un réconfort et un espoir nécessaire à leur survie.
Nombre de ces volontaires et combattants Arméniens sont ainsi devenus des légendes. Aujourd'hui encore, les chansons et les récits qui leur sont dédiées témoignent de leur popularité au sein de la nation arménienne. Des dizaines de volontaires Arméniens, généraux, commandants ou simples soldats se sont ainsi illustrés lors des heures les plus tragiques du peuple arménien à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.
De ces pages d'Histoire, écrites par ces fédaïs ou volontaires Arméniens, quelques images nous sont parvenues comme autant de témoignages figés d'une époque terrible où le destin entier d'un peuple bascula entre survie et néant.
"Volontaires Arméniens 1914-1916"
grand format à l’italienne : 29 x 21 cm.
Environ 100 pages.
tirage sur papier bouffant ivoire
Couverture en couleurs pelliculée
Éditions de la Bouquinerie
EODE-BOOKS (avec Les Nouvelles d’Arménie)
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