# EODE / International Elections Monitoring / ALBANIE : BERISHA RECONNAIT SA DEFAITE AUX LEGISTATIVES DU 23 JUIN 2013

EODE - LM elections news ALBANIE 2 (2013 06 27) FR 1

Luc MICHEL pour EODE Press Office

avec PCN-SPO – Courrier des Balkans – Shqip – Shekulli –

Osservatorio Balcani e Caucaso – Belga / 2013 06 27 /

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https://www.eode.org/category/eode-international-elections-monitoring/international-elections-survey/

 

« Pour l’écrivain Fatos Lubonja, c’est le « disque dur » d’un système de corruption généralisée, de confusion des intérêts économico-mafieux et de l’État qu’il faut changer »

– Le Courrier des Balkans (22 juin)

 Albanie: le pouvoir de droite admet sa défaite aux élections législatives …

Emigrés compris, 3,27 millions d'Albanais ont été appelés aux urnes dimanche, alors que le territoire national ne compte que 2,8 millions d'habitants. Un million d'Albanais travaillent en Grèce et en Italie. L'Albanie est membre de l'Otan depuis quatre ans. Candidate à l'adhésion à l'Union européenne depuis 2009, l'Albanie n'en a pas encore obtenu le statut officiel.

 Lire l’analyse d’EODE sur ces législatives albanaises :

ALBANIE : UN AUTRE PAYS EST-EUROPEEN AVEC DES ELECTIONS CHAOTIQUES

Sur https://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-albanie-un-autre-pays-est-europen-avec-des-elections-chaotiques/

 Le Premier ministre sortant Sali Berisha a admis ce mercredi la défaite de sa coalition face à l'opposition de gauche aux élections législatives de dimanche en Albanie, première transition politique non contestée dans ce pays des Balkans depuis la chute du communisme. "Les résultats de ces élections sont acceptés par moi-même et par mon Parti. Nous avons perdu cette bataille, mais l'alternance au pouvoir est vitale pour la démocratie", a dit M. Berisha, alors que depuis la chute du communisme en 1990 les résultats de tous les scrutins en Albanie avaient été systématiquement contestés, souvent dans la violence.

 LARGE VICTOIRE DES SOCIAUX-DEMOCRATES ALBANAIS

 L'opposition socialiste a largement remporté les élections législatives de dimanche en Albanie, selon les résultats portant sur la quasi-totalité des bureaux de vote. Les militants du parti vainqueur sont descendus dès ce mardi dans les rues de Tirana pour fêter leur triomphe.

Après dépouillement des bulletins dans 94% des bureaux de vote, la coalition d'opposition conduite par le Parti socialiste d'Edi Rama est créditée de 84 des 140 sièges du Parlement, contre 56 au Parti démocrate de Sali Berisha qui briguait un troisième mandat consécutif.

Le parti socialiste d'Edi Rama, ancien maire de Tirana âgé de 48 ans, bénéficiait du soutien d'un modeste parti de gauche jusqu'ici allié au Parti démocrate.

 Après sa défaite de 2009, Edi Rama avait appelé ses partisans à manifester et quatre personnes avaient trouvé la mort dans des affrontements avec les forces de l'ordre.

Sali Berisha dominait la vie politique albanaise depuis l'effondrement du régime stalinien, qui a donné lieu à une transition brutale et parfois violente vers le capitalisme, organisée par l’Occident. A 68 ans, cette défaite pourrait signer la fin de sa carrière.

 LE CHAMPS DE RUINES ALBANAIS

 Berisha laisse un Champs de ruine à ses rivaux. Le journal albanais SHQIP titre sur « Cette « Autre Albanie » que Sali Berisha ne veut pas voir » et décrit « Des écoles à l’abandon, un patrimoine culturel saccagé, des paysages ravagés par la pollution, des villages entiers aux mains de gangs mafieux » … Depuis 2010, le journaliste Marin Mema montre ces réalités dans son émission « L’autre Albanie », diffusée par la chaîne TOP CHANNEL.

 LES THESES VENIMEUSES SUR LA « GRANDE ALBANIE »

 L’autre héritage vénimeux des Années Berisha c’est un pays hanté par le nationalisme nnéofasciste. Celui des rêves de la « Grande Albanie » qui empoisonnent aussi les voisins serbe et macédonien. L’Osservatorio Balcani e Caucaso s’inquiète d’ « une année électorale sous le signe du nationalisme » en Albanie.

 Il analyse les dangers de cette dérive : « Pour la première fois depuis longtemps, le paysage politique albanais présente davantage de diversité que l’habituel tête-à-tête entre démocrates et socialistes. De petites formations politiques ont vu le jour et seront probablement cruciales dans la formation du prochain gouvernement, tandis que l’absence de perspectives claires pour l’intégration européenne nourrit les discours nationalistes favorables à la « Grande Albanie ». »

 Berisha porte une immense responsabilité dans ce retour agressif du nationalisme néofasciste albanais. Notamment par ses tentatives de réécrire l’histoire du pays. Déjà en 2007, le journal SHEKULLI dénonçait le fait que « Sali Berisha veut réécrire l’histoire de l’Albanie » et mettait en garde : « Dans les Balkans, écrire l’histoire n’a jamais été simple. L’Albanie n’échappe pas à la règle. Le régime communiste avait arrangé la présentation de l’histoire à sa guise, mais le moment est-il bien choisi pour tout remettre à plat ? Le débat anime la scène politique et scientifique en Albanie après la déclaration du Premier ministre Berisha qui veut « rendre aux Albanais la vérité sur leur passé ». Les chercheurs sont partagés, alors que le gouvernement vient de dissoudre l’Académie des sciences. »

 Luc MICHEL

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