KH pour EODE Press Office
avec PCN-SPO – Reuters – RFI – Belga / 2013 05 26 /
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Elections municipales en Italie, test pour les partis alliés au gouvernement.
La popularité du nouveau gouvernement Letta au révélateur des élections municipales italiennes .
Quelque sept millions d'électeurs étaient appelés aux urnes ce dimanche 26 mai, dans 565 communes à travers le pays. Il s'agit des premières élections depuis les législatives de février qui s'étaient achevées par un match nul entre la gauche et la droite, l’irruption du mouvement anti-partis de Grillo bloquant le jeu parlementaire et une grande coalition au niveau national. C'était donc un test important pour le nouveau gouvernement italien.
Les élections municipales se déroulent, comme tous les scrutins italiens, sur deux jours, jusqu'à lundi. En cas de ballotage, et seulement dans les communes de plus 15 000 habitants, un deuxième tour aura lieu les 9 et 10 juin.
LES ENJEUX DES MUNICIPALES ITALIENNES
Rarement, des élections municipales partielles en Italie ont reçu autant d’attention que le scrutin de ce week-end.
Deux raisons à cela :
* la première, c’est que ces municipales permettent aux trois principales forces politiques du pays – la gauche de l'actuel chef du gouvernement Enrico Letta, la droite de Silvio Berlusconi, et le Mouvement cinq étoiles de Grillo qui a recueilli le vote contestataire -, de mesurer leurs forces, notamment le Parti démocrate du président du Conseil italien qui veut tester sa popularité depuis la formation du gouvernement de coalition. Or si la droite de Berlusconi devait sortir gagnante de ce scrutin – comme le laissent entrevoir les derniers sondages -, de nouvelles élections législatives pourraient avoir lieu en Italie.
* La deuxième raison de cet intérêt, c’est qu’un duel très disputé s’annonce pour la mairie de Rome. Le candidat de gauche, Ignazio Marino, tentera de ravir la ville éternelle au maire sortant Gianni Alemanno qui appartient au parti de Silvio Berlusconi.
UNE ABSTENTION EN HAUSSE
Ce Dimanche vers 19h00 la participation était en forte baisse par rapport au scrutin municipal précédent, se situant autour de 37% contre 45% en 2008 à la même heure, selon le site du ministère de l'intérieur. Mais le scrutin se poursuit jusqu'à 20h00 dimanche et reprend lundi jusqu'à 15h00.
Les regards sont tournés vers Rome où le maire sortant, l'ex-néofasciste Gianni Alemanno, du parti de Silvio Berlusconi, affronte Ignazio Marino, candidat du principal parti de gauche, dont est issu le chef du gouvernement Enrico Letta. Selon les derniers sondages publiés, les deux hommes se partageraient chacun entre 33 et 35% des voix. Viendrait derrière (15%) Marcello de Vito, candidat du Mouvement Cinq étoiles (M5S) de Beppe Grillo qui s'était adjugé un quart des voix aux dernières législatives de février, mais semble avoir perdu du terrain.
Le refus du M5S de s'allier à la coalition de gauche, en dépit des nombreuses sollicitations de cette dernière, a conduit à des mois d'impasse politique qui ont abouti à la formation d'un gouvernement où cohabitent une droite et une gauche ennemies depuis des décennies. En cas de ballottage, probable à Rome, un second tour se tiendra les 9 et 10 juin. Des élections se tiennent dans 564 communes, dont Ancone, Brescia, Pise et Sienne.
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Photo : Gianni Alemano, le maire de Rome (g.) avec Silvio Berlusconi, ancien président du Conseil italien lors du dernier meeting près du Colisée le 24 mai 2013.