EODE/ 2017 10 16
Basse-Saxe : mauvaise surprise pour Angela Merkel …
Le Parti social-démocrate a remporté les élections dans le Land du nord-ouest du pays. Compliquant un peu plus l'équation politique de la chancelière.
Voilà Angela Merkel dans de beaux draps : trois semaines après le piètre score enregistré par son parti aux législatives et trois jours avant d'ouvrir le premier round des négociations de coalition à la chancellerie, voilà qu'elle essuie une nouvelle défaite dans le Land de Basse-Saxe. La CDU, dont, il y a quelques semaines à peine, tout le monde pronostiquait une victoire haut la main, vient d'engranger hier un score désolant : 33,6 % des voix, soit une chute de 2,4 %. Ce n'est donc pas en position de force qu'Angela Merkel conviera mercredi les libéraux, puis les Verts à la table des tractations pour former un nouveau gouvernement de coalition. Le résultat de Basse-Saxe, même s'il n'est que régional, risque fort d'influencer les pourparlers au niveau national.
Le Parti social-démocrate est-il pour sa part en train de reprendre du poil de la bête ?
Lui qui, le 24 septembre dernier, enregistrait avec 20,5 % des suffrages son pire score depuis la guerre se redresse de façon spectaculaire en Basse-Saxe : 37 % des voix, soit un bond de 4,4 %. Une victoire claire qui a été dûment célébrée hier soir à la Willy Brandt Haus, le QG du SPD à Berlin. On n'avait pas vu son leader, Martin Schulz, aussi radieux depuis longtemps. Il y a trois semaines à peine, tout le monde prédisait la lente agonie de ce grand parti à la longue tradition et la fin de la carrière de son chef. On énumérait les défaites du SPD depuis l'élection de Martin Schulz à sa tête : la Sarre, le Schleswig-Holstein et surtout la Rhénanie-Nord-Westphalie, le Land le plus peuplé d'Allemagne, un bastion social-démocrate réputé imprenable. Le soir même des législatives, Martin Schulz faisait exploser la « grande coalition » en annonçant que son parti ne voulait plus gouverner en tandem avec Angela Merkel et qu'il souhaitait se retirer dans l'opposition. À force de tricoter des compromis avec les conservateurs, les sociaux-démocrates avaient fini par perdre tout contour. Martin Schulz estime que ce passage sur les bancs de l'opposition devrait redonner de la vigueur, de la crédibilité et un programme propre à son parti. Une stratégie qui semble avoir payé, du moins dans le Land de Basse-Saxe. Pour la première fois depuis des années, le SPD se démarque de la CDU, défend avec ferveur les thèmes qui lui sont chers : le refus de l'exclusion, la justice sociale.
Et par la même occasion, il réussit à affaiblir l'AfD, le nouveau parti populiste qui avait cartonné aux législatives et qui entrera pour la première fois au Bundestag. En Basse-Saxe, l'AfD ne remporte que 6,2 % des voix. Malgré ce piètre résultat, l'extrême droite parvient pourtant à pousser la porte de son quatorzième parlement régional.
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