# EODE PRESS OFFICE/ REVUE DE PRESSE – PRESS REVIEW – ГАЗЕТА/ 1983-84 : LE PCN REINVENTE LE ‘NATIONAL-BOLCHEVISME’ MODERNE

 

EODE - RP 2023 - 183 nb

 

Photo : Télémoustique consacre un article choc sur 5 pages au PCN et à Luc MICHEL (sept. 1993). Couverture de la Revue CONSCIENCE EUROPEENNE (qui a préparé la naissance du PCN avant de devenir sa revue théorique jusqu’en 1988) de décembre 1983. L’acte de naissance d’un mouvement pro-russe, alors ultra-minoritaire devenu aujourd’hui un phénomène continental …

Voir :
http://www.lucmichel.net/2014/05/29/pcn-timeline-ideologie-1983-84-le-pcn-reinvente-le-national-bolchevisme-moderne/

« IDEOLOGIE/ 1983-84 : LE PCN REINVENTE LE ‘NATIONAL-BOLCHEVISME’ MODERNE

Karel Huybrechts
PCN-TIMELINE
1ère pubication 2014

PCN-TIMELINE est une nouvelle série thématique d’analyses sur l’histoire du PCN (1984-2014) …

« Le PCN a 30 ans cette année. L’Organisation transnationale qu’il incarne depuis 1984 a, elle cinquante ans. L’âge aussi du livre fondateur de son idéologie, ‘L’EUROPE. UN EMPIRE DE 400 MILLIONS D’HOMMES’, écrit par Jean Thiriart en 1964.

Beaucoup ignorent l’histoire du PCN et le rôle d’élaboration idéologique, théorique, que le Parti a joué, inventant, redécouvrant ou réinventant bon nombre de thématiques aujourd’hui au centre de l’actualité.

# LE PCN : UNE ECOLE IDEOLOGIQUE ET UN THINK TANK

On reste à la fois abasourdi devant le nombre de thématiques idéologiques novatrices, découvertes ou redécouvertes, redéfinies, revêtues de neuf, par le Courant idéologique du PCN – et en particulier par THIRIART, José QUADRADO COSTA et Luc MICHEL, président-fondateur du PCN, dans les Années 80, avec leur « Ecole Euro-soviétique » – et sans voix devant la conspiration du silence qui les entoure dans l’Université franco-belge ou Wikipedia (exemples entre beaucoup d’autres). Je pense en particulier au grand retour politique du « National-bolchevisme » ou du « National-Communisme » dès 1983, avec le PCN …

C’est un journaliste belge, Manuel ABRAMOWICZ – militant de la gauche anti-fasciste belge qui apparaît à la fois opposé et fasciné par le PCN et Luc MICHEL – qui dans l’Hebdo belge à grand tirage « TELE-MOUSTIQUE », en septembre 1993, a rompu le premier le mur du silence (dans le style tabloïde choc à l’Anglaise).

ABRAMOWICZ écrit ce qui suit, à l’occasion d’un phénomène médiatique que l’on a nommé « l’été du national-bolchevisme » (1993) :
« Le phénomène « national-bolchevique » est né et s’est structuré, il y a plus de dix ans, au cœur de notre Pays noir (ndla : le nom du pays de Charleroi, ville minière ouvrière, où est né le PCN et Luc MICHEL lui-même). Les nationaux-bolcheviques du PCN ont rhabillé de neuf une théorie paneuropéenne, dont se réclament d’autres mouvements politiques » (1).

Avant ABRAMOWICZ, il y avait déjà eu Christophe BOURSEILLER et son livre à succès « LES ENNEMIS DU SYSTEME » qui parlait longuement du PCN …

L’analyse novatrice de Luc MICHEL, intitulée L’ALTERNATIVE NATIONAL-COMMUNISTE, MYTHES ET REALITES DU NATIONAL-BOLCHEVISME 1918-1993, toujours diffusée internationalement, date elle de 1989 pour sa première publication (2).

# ‘RENDRE AU PCN CE QUI REVIENT AU PCN’ …

Précisément ce 29 mai 2014, sur les Réseaux sociaux, Luc MICHEL revendiquait avec raison cette antériorité. Attaquant le provocateur russo-français Limonov sur le Dossier de la crise ukrainienne, dont il disait « qu’il n’est ni national ni bolchévique ». A un lecteur qui lui demandait « Qui êtes-vous pour juger cela ? », il rétorquait ce qui suit et qui clôtura immédiatement le débat :

« TOUT SIMPLEMENT celui qui avec le PCN a redonné vie en 1983-84, idéologiquement et politiquement, à ce fameux « national-bolchevisme » dont Limonov a usurpé le nom, idéologie qui en Allemagne fut la première à résister au Nazisme avec Niekisch et que le drapeau « rouge-brun » néofasciste des nazbols insulte en permanence. En 1983 Limonov est encore « Eddy baby voyou de Kharkov » (titre d’un reportage de l’époque de la RTBF), pro américain, dissident anti-soviétique.
JE SUIS AUSSI celui qui avec ma Revue CONSCIENCE EUROPEENNE en 1986 a réinventé l’EURASISME, oublié dans les limbes de l’histoire des idéologies depuis la fin des Années 20. C’est en lisant ma revue amenée à Moscou en 1992 par Thiriart que Ziouganov (Eurasisme de gauche, qui a été adopté par Poutine) et Douguine (néo-eurasisme de droite) ont repris ce thème de l’Eurasisme, dans sa version modernisée, la nôtre .
JE SUIS ENCORE celui qui a organisé – avec mon Ong EODE – la Mission internationale de monitoring du Référendum d’auto-détermination en CRIMEE les 14-17 mars 2014, condition indispensable de sa validité et défi à l’OTAN et à l’OSCE, à qui nous avons damné le pion (3) … »

# RELIRE ‘TELEMOUSTIQUE’ SUR LA REINVENTION DU NATIONAL-BOLCHEVISME PAR LE PCN …

Il faut lire les reportages de Manuel Abramowicz dans le grand hebdo belge ‘TELEMOUSTIQUE’ (eux aussi ignoré par Wikipedia) pour ‘rendre au PCN ce qui revient au PCN’…

* « Un empire de Flessingue à Vladivostok : Une vieille idée »,
TELE MOUSTIQUE (Bruxelles, 2 sept. 1993) :
(Extrait) « C’est au lendemain du premier conflit mondial que le courant politique d’abord dénommé « nationalisme prolétarien » et ensuite « national bolchevisme allemand » apparut dans ce pays en ruine. Notamment, lors de l’occupation de la Ruhr par les armées franco-belges. Son principal idéologue Ernest NIEKISCH, développa un programme politique englobant un corpus nationaliste et socialiste. L’emblème du mouvement fut la faucille et le marteau communistes, l’épée du guerrier prussien et un aigle noir. Dans une perspective anti-occidentale, les nationaux-bolcheviques souhaitaient établir un pacte avec l’URSS de STALINE et créer un empire de Flessingue (Pays-Bas) à Vladivostok (Sibérie) (…) NIEKISCH, en 1937, fut emprisonné par la police nazie. Après la guerre, ce courant politique subsista jusqu’à aujourd’hui (…) Depuis 1984, le Parti communautaire national-européen le symbolise. »

* « Les nationaux-bolcheviques, depuis Charleroi, ils planifient un Empire de l’Europe à l’Asie »,
TELE MOUSTIQUE (Bruxelles, 2 sept. 1993) :
(Extraits) « Il y a quelques semaines, une polémique éclatait outre-Quiévrain, à la suite des « révélations » publiées par plusieurs journaux sur l’alliance tacite entre une nébuleuse issue de l’extrême-droite et une fraction orthodoxe du Parti communiste français. L’axe d’ordre intellectuel et dogmatique, entre « fachos » et « cocos » occultant leurs nombreux tabous, se concrétisa, de manière pragmatique, alors qu’à l’Est, les régimes totalitaires montraient les premier signes de leur écroulement. Des cadres du PCF furent les victimes consentantes d’une opération de séduction élaborée, dés les années quatre-vingt, par la « Nouvelle droite » (mouvance intellectuelle originaire de l’ultra-droite la plus réactionnaire qui tente de réviser l’histoire des fascismes) Ensemble, ils se sont alignés sur le même rejet du Nouvel ordre mondial, des Etats-Unis et des régimes sociaux-démocratiques européens. Cet été, le « scandale » français, relaté par des journaux tels que LE CANARD ENCHAINE, LE MONDE et LIBERATION, a provoqué des réaction outrées de la part de certains dirigeants du Parti communiste français. Certains disaient découvrir cet « enfant monstrueux né d’une complicité entre l’extême-droite et certains mouvements de gauche ».
Disant cela, ils péchaient par manque information. Car le phénomène « national-bolchevique » est né et s’est structuré, il y a plus de dix ans, au cœur de notre pays noir (…)

Dés sa création, le parti (PCN) se revendiqua de l’idéologue belge Jean THIRIART (1902-1992). Dans les années soixante, ce dernier animait l’organisation JEUNE EUROPE et LA NATION EUROPEENNE, une revue nationale-communiste ». Ce félin de la subversion (…) devint avec Luc MICHEL, le théoricien du PCN. THIRIART était considéré par ses émules comme le « Lénine de la révolution européenne ». Quand à lui, il aimait se définir comme un « national-bolchevique européen » qui revendiquait une alliance avec feu l’URSS pour la création de l’Empire EURO-ASIE ». THIRIART, avant son décès en novembre 1992, avait établi des liens étroits avec les nationaux-révolutionnaires néo-bolchevique russes. Le PCN se veut un parti européen. Il rêve de voir surgir, sur la débâcle des régimes occidentaux, un Empire « socialiste national européen ». Pour ce faire, il a développé un semblant de toile d’araignée sur le Vieux Continent (…)
Luc MICHEL, le leader du Parti communautaire national-européen, souhaite mettre sur pied, sur le modèle léniniste d’organisation, un large « Front uni noir, rouge, vert, unifiant nationaux révolutionnaire, nationalistes, nationaux-communistes et écologistes. (…) Notre but doit être d’organiser la révolte », précise-t-il dans un document de travail, dont TELEMOUSTIQUE dispose une copie, destiné à ses futurs alliés. Il poursuit : « IL ne faut pas se faire d’illusions sur une crise globale et simultanée du Système. Nous devrons donc être prêts à concentrer nos forces et à rejeter notre glaive dans la balance de l’histoire. (…) Notre but c’est la subversion et le renversement du Système » (…) La révolution transfrontière est-elle donc pour demain ? A suivre… »

# QUI A VRAIMENT REDECOUVERT NIEKISCH ?

Dans une « INTERVIEW A KORNEL SAWINSKI » (Pologne, 2010) (4) et dans la « THESE LARBANOIS » (Université de Liège, 2004, largement consacrée au PCN) – totalement occultée dans les articles de Wikipedia consacrées à Luc MICHEL et au PCN – (5), Luc MICHEL s’explique longuement sur la découverte dans les années 60 par son Organisation de NIEKISCH, puis de celle de l’EURASISME, toujours par le PCN, au milieu des années 80.

C’est précisément THIRIART qui le premier redécouvre et parle du « National-Bolchevisme allemand » et de son idéologue, le grand résistant au Nazisme Ernst NIEKISCH, dans sa revue ‘L’EUROPE COMMUNAUTAIRE’ en 1965, soit sept ans avant que l’universitaire français Jean-Pierre FAYE ne publie ses ‘LANGAGES TOTALITAIRES’, le premier livre universitaire sur le sujet …

Dans un entretien de 2006, publié en 2008, FAYE, précisément, évoque Ernst NIEKISCH et dresse un parallèle entre NIEKISCH et Luc MICHEL (6). Il y écrit ce qui suit à propos de NIEKISCH et de Luc MICHEL, rencontré à Tripoli en 1996 :
« J’ai rencontré cet idéologue [Luc Michel] qui avait découvert dans mon livre, m’a-t-il dit, la folle « pensée » de NIEKISCH (…) [Ceci] m’a donné au passage l’occasion d’observer in vivo à quoi pouvait ressembler un « national-bolchevique », dans sa paranoïa en acte. Mon interview de NIEKISCH (…) en donne une approche au passé » …

Interrogé par le doctorant Kornel Sawinski (Pologne, Université de Katowiz), Luc MICHEL répond sèchement à FAYE :
« Effectivement. Que vous dire de plus là-dessus ? Sinon que ce parallèle, je le prend, moi, d’où il vient et comme un titre d’honneur ! Etre un « idéologue national-bolchevique » dans la ligne du grand révolutionnaire allemand NIEKISCH et lui être comparé étroitement, comme images-types du passé et du présent de notre courant idéologique, est un honneur. FAYE rend ici l’hommage du vice universitaire à la vertu révolutionnaire. J’ajouterai que l’antipathie entre FAYE et moi est mutuelle et réciproque. J’ai peu d’indulgence pour la lâcheté et encore moins pour la malhonnêteté, intellectuelle ou autre … »

FAYE, avec une grande fatuité, entend surtout dans ce faux débat (Luc MICHEL n’a pas été consulté) revendiquer la redécouverte du National-Bolchévisme contre THIRIART. Il affirme aussi en 2006 qu’il aurait été « seul à redécouvrir NIEKISCH dans les années 60 ».

FAYE affirme avec arrogance ce qui suit :
« la prétention de ces « nationaux-bolcheviques » est risible (…) Quant à Jean Thiriart, dont le nom s’était effacé pour moi, j’en ai lu un bouquin minable (…) que j’avais acheté par hasard dans une boutique de produits végétariens ! Bien entendu, ce n’est pas ce bouquin qui m’a conduit à entrer dans l’exploration critique de l’histoire la plus tragique du siècle dernier » (6).

Luc MICHEL lui répond toujours aussi sèchement :
« Soyons précis ! Les souvenirs sont vagues et s’ « effacent », mais les pièces et les faits sont précis. FAYE ment ! Pour la petite histoire, et nous sommes peut-être en face du serpent qui se mord la queue, il me dit à Tripoli en 1997 avoir commencé à écrire ses « LANGAGES TOTALITAIRES » au milieu des années 60, après avoir découvert des textes qui sont probablement ceux de THIRIART à l’époque de « Jeune-Europe ».
Jugeons donc les affirmations opposées et les deux versions sur pièces, sur les écrits et leurs dates incontestables de publication. La première mention de NIEKISCH dans une revue francophone est de 1965. Et c’est dans une des revues de notre organisation, L’EUROPE COMMUNAUTAIRE (publiée depuis 1963, par THIRIART puis par le PCN). Notre Revue devait évoquer pour la première fois, hors d’Allemagne, le National-bolchevisme allemand et la figure de NIEKISCH dans un article de 1965 : « La pensée philosophico-politique à travers l’œuvre de Ernst Jünger », paru dans le n° 19 de juin-juillet 1965 (7) !!!
L’article, soulignons le, y place déjà Jünger et NIEKISCH, « représentant du communisme national en Allemagne », dans la perspective politico-idéologique qui sera, ensuite, celle de Thiriart, de FAYE, de DUPEUX, puis la mienne …
Soit sept ans avant les LANGAGES TOTALITAIRES de Jean-Pierre FAYE (publié en 1972), son autre publication sur le même sujet étant de 1976, et son INTRODUCTION AUX LANGAGES TOTALITAIRES (en fait un résumé) de 2003. Et notons le, onze ans avant les travaux de DUPEUX » (le second classique universitaire français sur le sujet, dont la thèse est publiée en 1976) (8) …

Vous n’avez jamais lu tout ceci, sur Wikipedia ou ailleurs ?
Normal, le PCN est depuis 30 ans la seule opposition radicale au Système, un ennemi monstrueux pour le Bloc américano-atlantiste. Dont il ne faut surtout pas parler …

NOTES ET RENVOIS :

(1) Cfr. Manuel ABRAMOWICZ, « Les Nationaux-Bolcheviques : Depuis Charleroi, Ils planifient un Empire de L’Europe à L’Asie ! », « TÉLÉMOUSTIQUE », Bruxelles, hebdo., 2 septembre 1993.
Et « Un empire de Flessingue à Vladivostok : Une vieille idée », TELE MOUSTIQUE, Bruxelles, hebdo., 2 septembre 1993.
Articles publiés sur 5 pages couleur dans l’hebdomadaire à grand tirage bruxellois TELEMOUSTIQUE, le 2 septembre 1993, à l’occasion de la campagne médiatique de l’Eté 1993 sur le « National-bolchevisme ».

(2) Cfr. Luc MICHEL, L’ALTERNATIVE NATIONAL-COMMUNISTE, MYTHES ET REALITES DU NATIONAL-BOLCHEVISME 1918-1993, Editions Machiavel, Bruxelles, 2e édition, 1995.
Texte d’une conférence de 1989 actualisé, 1ère édition en 1993. Traductions en anglais, italien, espagnol et portugais.

(3) Cfr. LUCMICHEL.NET / REVOLUTION GEOPOLITIQUE. LES ONZE JOURS QUI ONT CHANGE L’ORDRE POST-SOVIETIQUE : LA CRIMEE EST RUSSE !

(4) Entretien de Luc MICHEL avec Kornel SAWINSKI : JEAN THIRIART, LE P.C.N., LA GEOPOLITIQUE ET L’EURASIE, 2010, prépublication en version digitale Pdf par le Service de Presse du PCN (Bruxelles & Kishinev) en novembre 2010, accompagné d’un important appareil critique et d’annexes inédites.
Entretien réalisé dans le cadre de la préparation d’une Thèse de doctorat de Science politique soutenue devant la Faculté des Sciences Sociales de l’Université de Silésie (Katowic, Pologne).

(5) LARBANOIS Jean-Marc, L’ANTI-AMERICANISME DANS LES MOUVEMENTS DITS D’ « EXTREME-DROITE », DEPUIS L’ELECTION DE RONALD REAGAN JUSQU’A L’ELECTION DE BUSH FILS. AUTOUR DES TROIS GRANDS PILIERS : NOUVELLE DROITE, P.C.N. ET P.F.N. Université de Liège, Mémoire de Licence en Histoire, Année académique 2003-2004 ;
Un Mémoire (au titre malheureux) qui porte principalement sur les Années 1983-98 – Le PCN occupant la place majeure dans cette thèse – et la naissance du PCN en Belgique, avec une longue interview de Luc MICHEL sur 50 pages, une analyse fouillée de la presse francophone du PCN (1983-98) et de nombreux documents (in extenso : textes, manifestes, extraits de presse, interviews) ;

Critique et extraits du Mémoire in :
LA NATION EUROPEENNE – THE EUROPEAN NATION – LA NAZIONE EUROPEA, Revue doctrinale du Communautarisme européen, Publiée par le PCN et le CEPSE – Centre d’Etudes Politiques et Sociales Européennes, en collaboration avec le CEREDD et l’INSTITUT D’ETUDES « JEAN THIRIART », Bruxelles, N°, 1 (2e série), juin 2005.

(6) Jean-Pierre FAYE, cité in Sylvain Crépon (SOPHIAPOL, Paris X) et Sébastien Mosbah-Natanson (IRISES / Paris Dauphine et CIRST/UQAM) dir., LES SCIENCES SOCIALES AU PRISME DE L’EXTREME DROITE. ENJEUX ET USAGES D’UNE RECUPERATION IDEOLOGIQUE, L’Harmattan, collection Les Cahiers politiques de l’ IRISES / Paris Dauphine (UMR 7170), Paris, 2008.

(7) « Visite chez M. Dr. Des Coudres, bibliothécaire à l’Institut Max Planck de Hambourg. La pensée philosophico-politique à travers l’œuvre de Ernst Jünger », in L’EUROPE COMMUNAUTAIRE, n° 19, juin-juillet 1965.

Extraits de l’interview du Dr. Des Coudres :
« Dr. Des Coudres : (…) Il (Jünger) eut de l’amitié pour Niekisch, représentant du communisme national en Allemagne (…)
L’Europe Communautaire : Nous savons maintenant que Jünger fut très actif pendant la première guerre mondiale. Il en est résulté quelques œuvres. Qu’a-t-il pensé de la deuxième guerre mondiale, de son origine et de ses effets?
Dr. Des Coudres : A ce sujet « Der Friede » nous donne des éclaircissements. Ce petit livre fut écrit en 1942. Jünger était à ce moment proche du cercle des officiers qui avaient sympathisé avec Niekisch et ont plus tard préparé le 20 juillet 1944 (Attentat contre Hitler). Rommel et Alfred Toepfer appartenaient à ce cercle (…)
Dr. Des Coudres : « Der Friede » nous enseigne que dans la paix il ne faut pas de différence entre vainqueurs et vaincus. Pour obtenir une amélioration après des dizaines de guerres de vengeance et de destruction, pour éviter des guerres, qui résultent du fait que quelques nations n’ont pas assez de place pour vivre, il faut s’unir. L’Europe doit s’unir ; il ne faut plus penser en pays mais en continents. Alors les puissances créatrices pourront s’épanouir. Les pays, les nations, isolés de l’Europe ne retrouveront jamais leur position d’avant la première guerre mondiale. La première guerre mondiale a marqué la fin de la prépondérance des monarchies : la deuxième guerre mondiale a décidé du destin des états nationaux. Dans l’œuvre « Der Gordische Knoten » Jünger démontre l’opposition entre Est et Ouest ; dans « Der Weltstaat » Jünger prévoit l’orientation vers un état mondial. »

(8) Louis DUPEUX, STRATÉGIE COMMUNISTE ET DYNAMIQUE CONSERVATRICE. ESSAI SUR LES DIFFÉRENTS SENS DE L’EXPRESSION « NATIONAL-BOLCHEVISME » EN ALLEMAGNE, SOUS LA RÉPUBLIQUE DE WEIMAR (1919-1933), (Lille, Service de reproduction des thèses de l’Université) Paris, Librairie Honoré Champion, 1976.

PCN-Timeline 1984-2014 /
Cette Année le PCN, organisation transnationale d’Opposition extra-parlementaire, fête ses 30 ans.


* NOTE 1
Le quotidien belge (flamand) De Morgen écrivait en décembre 2022 : « Michel va désormais agir en entrepreneur géopolitique pour élargir la sphère d’influence russe en Afrique : « un groupe d’entrepreneurs indépendants, nous avons inventé le concept de guerre hybride. Nous travaillons avec la Russie, mais nous ne payons pas pour les services de sécurité. Une guerre hybride se nourrit de différentes manières : militaire, diplomatique et communicationnelle. Je fais ce dernier. « Et puis il y a le Belge, le militant Luc Michel, avec qui tout a commencé. Lui, avec l'idéologue Jean Thiriart (…) avec l'organisation des élections, a façonné les instruments de la reconquête de l'empire soviétique et a créé un espace, de Lisbonne à Vladivostok ». Michel se réjouit des résultats des derniers référendums dans les républiques populaires de Louhansk, Donetsk…

* NOTE 2
Lire ausi :
Esquisse de la guerre hybride. L’action de Luc Michel en tant qu’ ‘entrepreneur géopolitique indépendant’
https://www.palestine-solidarite.fr/esquisse-de-la-guerre-hybride-ix-mon-action-en-tant-qu-entrepreneur-independant/

* NOTE 3
Une précision. Les politologues sérieux, pas les flics de la pensée politique des Universités franco-belges (qui sont souvent des flics tout court, correspondant des polices politiques), classent dans une même catégorie, qu’ils nomment le « National-communisme », des mouvements politiques comme le KPRF russe, le régime de LUKASHENKO au Belarus ou encore le SPS de MILOSEVIC ou la JUL, la « Gauche Unie Yougoslave » de Mirjana MARKOVIC. ET bien entendu notre PCN, qui idéologiquement et politiquement, les a tous précédé de presque une décennie. Lorsque nous étions représentés au Parlement Wallon, en Belgique, dans les Années 1996-98, la questure nous avait étiquetés «national-communistes» (le FN y était étiqueté « extrême-droite »). En 1996-98, nous avions des élus, dont un député, au Parlement Wallon, au Parlement de la Communauté française de Belgique et de 1996 au 1999 au Conseil provincial du Hainaut.

* NOTE 4
« Une tentative du même M. THIRIART (la Jeune-Europe des années 60) a essuyé un échec. Au début des années 80 ses adhérents ont fait une nouvelle tentative: le PCN a été fondé en Belgique (…) Le parti des adhérents de M. THIRIART c’est quelque chose dans le genre de l’Internationale de Marx (…) (A. IVANOV dans ROUSSKI VESTNIK, « Les idées de Jean Thiriart: un commentaire nécessaire », Moscou, septembre 1992).


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