# EODE PRESS OFFICE/ REVUE DE PRESSE – PRESS REVIEW – ГАЗЕТА/ REGARDS SUR LE NEOEURASISME (I) DERRIÈRE L’EMPIRE DE POUTINE, UNE IDÉOLOGIE : LE NÉOEURASISME.

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« Pour Poutine, la fin de la guerre en Ukraine sera le "point final" dans un effort pour restaurer "l'empire" », résument les analystes de Newsweek (Putin’s endgame, 02/26/2022).
 
Avec le PCN j'ai commencé un long combat en 1984. A ce moment là, j'ai déjà dix ans de combat politique. Le PCN succède au PCE, le Parti Communautaire Européen fondé par Jean Thiriart en 1965. En 1985, je démarre ma « seconde vie » en Afrique avec la Libye de Kadhafi  … J'étais déjà avec Moscou en 1982. C'était la crise des Euro-missiles contre l'ennemi américain ! En 1984, avec le géopoliticien Jean Thiriart (« le belge préféré de Poutine », dit la presse de Bruxelles) et notre École géopolitique euro-sovietique, nous lançons une grande idée: le Néoeurasisme, jusqu'à Vladivostok.
 
C’est cette idéologie qui appuie la renaissance de l’Empire de Vladimir Poutine …
 
LE PRESIDENT VLADIMIR POUTINE VEUT RECREER L’EMPIRE RUSSE EN S’ASSOCIANT AVEC DES PAYS PARTISANS D’UN NOUVEL ORDRE MONDIAL.
 
Le réalisateur Jean-Michel Carré se penche sur son ambition mondiale : « Le brutal changement de ton de la Russie sur la scène internationale depuis la fin 2013 et l’extrême popularité mondiale qu’en a tiré Poutine en interne ne sont pas dus au hasard. Il s’agit de la première étape du plan conçu par un homme politique hors pair, Vladimir Poutine. Son plan se résume assez simplement : l’avenir de la Russie passe par une confrontation avec le modèle libéral occidental et la constitution d’un bloc alternatif centré autour de Moscou », dit dans son Documentaire « Poutine Le Nouvel Empire » J.M. CARRE (réalisé en 2015 pour France 2, Licence YouTube standard)
 
LE NEOEURASISME N’EST PAS NE A MOSCOU MAIS A BRUXELLES EN 1984
 
Derrière l’Empire donc, une idéologie : le Néoeurasisme.
 
Deux visions de l’unification continentale s’opposent.
Celle des politiciens atlantistes de Bruxelles: l’Europe « de l’Atlantique à l’Oural » (selon la formule du général de Gaulle, celle de Poutine et Lavrov: l’Eurasie « de Lisbonne à Vladivostok » …
 
Le général de Gaulle était un homme formé avant 1914. Avec les référents du XIXe siècle. Sa formule « de l’atlantique à l’Oural » à l’odeur des vieux atlas dépassés, chargés de la poussière d’une Histoire dépassée.
 
La « Géopolitique des grands espaces » et des « Blocs continentaux » apparaît une première fois en 1920-41 avec le général Haushofer (1) et le géopoliticien Anton Zichka (2), Ernst Niekisch (3) et les eurasistes russes en exil en France, Allemagne et Tchécoslovaquie). Niekisch est le père de la formule du grand Bloc continental slavo-germanique « de Vladivostok à Vlissingen » (le port de Flessingue aux Pays-bas, sur la Mer du Nord). Elle resurgit dès les Années ’60 avec Jean Thiriart (le père du grand espace eurasiatique) qui fixe définitivement la frontière « jusqu’à Vladivostok » (4). Enfin l’Ecole euro-soviétique (1980-1992) jette les bases du Néoeurasisme (5).
 
DE L’OCEAN PACIFIQUE A L’OCEAN ATLANTIQUE
 
Un concept-clé de la géopolitique , c’est l’opposition entre « frontière » et « rivage », qui est capitale en géopolitique.
 
Une frontière, c’est quelque chose qui n’arrête rien. Qu’est-ce qu’une frontière ? Le Rhin par exemple, ou l’Oural. Lorsque le Général de Gaulle parlait de « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural », par exemple, il était un très mauvais géopoliticien ; l’Oural d’Est en Ouest n’a jamais arrêté un conquérant. La Méditerranée est une frontière, elle n’a jamais empêché, même aux pires moments des croisades, des échanges économiques ou culturels.
 
La géopolitique oppose aux frontières les rivages. Que sont les rivages ? C’est l’horizon ultime que peut atteindre un Etat continental dans une direction donnée. Ce rivage, lui, est véritablement un « limes » au sens romain, c’est-à-dire une zone d’arrêt. Qu’est-ce que c’est le rivage, par exemple, pour la Russie en Orient ? C’est l’accès aux mers chaudes, c’est-à-dire l’inclusion que nous avons toujours prônée, notamment de l’Afghanistan, dans l’espace eurasiatique. Le désavantage des frontières, c’est qu’elles n’ont jamais empêché aucune guerre. Le Rhin depuis qu’il existe a vu les riverains s’opposer pendant 2000 ans. La Méditerranée n’a jamais empêché aucune guerre. Les rivages, justement parce qu’ils sont un horizon ultime, empêchent les guerres.
 
La notion capitale de la géopolitique chez THIRIART est que « l’Etat géopolitique achevé garantit la paix ». La constitution de grands blocs continentaux atteignant leurs rivages fait qu’il n’y a plus de rivalité avec d’autres blocs et donc peu d’occasions de guerre.
 
VU D’EURASIE.
COMMENT POUTINE CONÇOIT LA GEOPOLITIQUE MONDIALE
 
Les concepts géopolitiques utilisés par Poutine derrière sa vision russe du Monde a été développée par lui dans son retentissant grand discours de géopolitique au Club Valdai (le Think Tank du président), à Sotchi, ce 25 octobre 2014 …
 
Dans mon émission LE GRAND JEU consacrée à cet événement, je situe et j’analyse l’événement géopolitique du moment, où le président Poutine, en bon joueur d’échec, vient encore de faire un coup inattendu ! J’y explique quelle est cette géopolitique dite « de la Grande-Europe » et quand elle apparaît comme projet géopolitique en 1964, puis en 1982 dans sa version eurasiatique. Et j’y analyse le rôle qu’elle joue dans la genèse des théories russes actuelles sur l’Eurasie.
 
L’intervention de Poutine sur « un espace économique unifié de l’Atlantique au Pacifique » – c’est-à-dire en termes géopolitiques un Bloc continental eurasiatique – a été un grand événement. Le ‘Financial Times’ parlait du « plus important discours de Poutine ». Poutine y offrait une main ouverte aux dirigeants de Bruxelles, Berlin et Paris, refusée depuis. Il prenait aussi position contre le monde unipolaire et la façon dont il est dirigé par les USA et pour un monde multipolaire. La critique des USA et du Bloc atlantiste y est féroce et sans appel
 
BRUXELLES OU MOSCOU :
DEUX EUROPE ANTAGONISTES
 
L’opposition entre la petite-Europe de Bruxelles ou le Bloc continental eurasiatique (Poutine, les néoeurasistes) est fondamentale : elle oppose deux conceptions antagonistes de l’unification continentale. Moscou propose une « Seconde Europe » (6) dont le projet est alternatif au projet mort-né de l’Union Européenne. L’Europe ne se limite pas à l’Union européenne ! Ni même aux états qui lui sont maintenant associés, comme la Moldavie ou la Serbie. La Russie, qui a retrouvé son indépendance avec Vladimir Poutine est aussi l’Europe ! Une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE eurasiatique se dresse désormais à Moscou face à l’Europe atlantiste de Bruxelles.
 
L’EUROPE JUSQU’A L’OURAL OU JUSQUE VLADIVOSTOK :
UN VIEUX DEBAT OUVERT … EN 1985 A BRUXELLES
 
La thématique sur les dimensions de l’unification continentale de « Vladivostok jusque l’Atlantique », qui annonce le Néoeurasisme (réinventé lui aussi à Bruxelles en 1984) (7), n’est pas récente. Et elle n’est pas née en Russie, mais à Bruxelles au milieu des Années ’80. La première apparition dans l’espace public de ce thème, révolutionnaire à l’époque, et de la mention du port de Vladivostok sur le Pacifique comme enjeu géopolitique et comme slogan-programme apparaît dans une de mes interview en septembre 1985. Il y a Entre les deux il y a pourtant un long cheminement intellectuel de plus de trente ans, du laboratoire idéologique et géopolitique qu’était notre « Ecole euro-soviétique de géopolitique » au sommet de l’élite russe  …
 
DE L’OCEAN PACIFIQUE A L’OCEAN ATLANTIQUE
 
Un concept-clé de la géopolitique , c’est l’opposition entre « frontière » et « rivage », qui est capitale en géopolitique.
 
Une frontière, c’est quelque chose qui n’arrête rien. Qu’est-ce qu’une frontière ? Le Rhin par exemple, ou l’Oural. Lorsque le Général de Gaulle parlait de l’Europe de l’Atlantique à l’Oural, par exemple, il était un très mauvais géopoliticien ; l’Oural d’Est en Ouest n’a jamais arrêté un conquérant. La Méditerranée est une frontière, elle n’a jamais empêché, même aux pires moments des croisades, des échanges économiques ou culturels.
 
La géopolitique oppose aux frontières les rivages. Que sont les rivages ? C’est l’horizon ultime que peut atteindre un Etat continental dans une direction donnée. Ce rivage, lui, est véritablement un « limes » au sens romain, c’est-à-dire une zone d’arrêt. Qu’est-ce que c’est le rivage, par exemple, pour la Russie en Orient ? C’est l’accès aux mers chaudes, c’est-à-dire l’inclusion que nous avons toujours prônée, notamment de l’Afghanistan, dans l’espace eurasiatique. Le désavantage des frontières, c’est qu’elles n’ont jamais empêché aucune guerre. Le Rhin depuis qu’il existe a vu les riverains s’opposer pendant 2000 ans. La Méditerranée n’a jamais empêché aucune guerre. Les rivages, justement parce qu’ils sont un horizon ultime, empêchent les guerres.
 
La notion capitale de la géopolitique chez THIRIART est que « l’Etat géopolitique achevé garantit la paix ». La constitution de grands blocs continentaux atteignant leurs rivages fait qu’il n’y a plus de rivalité avec d’autres blocs et donc peu d’occasions de guerre.
 
VU D’EURASIE.
COMMENT POUTINE CONÇOIT LA GEOPOLITIQUE MONDIALE
 
Les concepts géopolitiques utilisés par Poutine derrière sa vision russe du Monde a été développée par lui dans son retentissant grand discours de géopolitique au Club Valdai (le Think Tank du président), à Sotchi, ce 25 octobre 2014 …
 
Dans mon émission LE GRAND JEU consacrée à cet événement, je situe et j’analyse l’événement géopolitique du moment, où le président Poutine, en bon joueur d’échec, vient encore de faire un coup inattendu ! J’y explique quelle est cette géopolitique dite « de la Grande-Europe » et quand elle apparaît comme projet géopolitique en 1964, puis en 1982 dans sa version eurasiatique. Et j’y analyse le rôle qu’elle joue dans la genèse des théories russes actuelles sur l’Eurasie.
 
L’intervention de Poutine sur « un espace économique unifié de l’Atlantique au Pacifique » – c’est-à-dire en termes géopolitiques un Bloc continental eurasiatique – a été un grand événement. Le ‘Financial Times’ parlait du « plus important discours de Poutine ». Poutine y offrait une main ouverte aux dirigeants de Bruxelles, Berlin et Paris, refusée depuis. Il prenait aussi position contre le monde unipolaire et la façon dont il est dirigé par les USA et pour un monde multipolaire. La critique des USA et du Bloc atlantiste y est féroce et sans appel.
 
MACRON ET POUTINE OU DEUX EUROPE ANTAGONISTES
 
L’opposition entre la petite-Europe de Macron ou le Bloc continental eurasiatique (Poutine, les néoeurasistes) est fondamentale : elle oppose deux conceptions antagonistes de l’unification continentale. Moscou propose une « Seconde Europe » (6) dont le projet est alternatif au projet mort-né de l’Union Européenne. L’Europe ne se limite pas à l’Union européenne ! Ni même aux états qui lui sont maintenant associés, comme la Moldavie ou la Serbie. La Russie, qui a retrouvé son indépendance avec Vladimir Poutine est aussi l’Europe ! Une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE eurasiatique se dresse désormais à Moscou face à l’Europe atlantiste de Bruxelles.
 
L’EUROPE JUSQU’A L’OURAL OU JUSQUE VLADIVOSTOK :
UN VIEUX DEBAT OUVERT … EN 1985 A BRUXELLES
 
La thématique sur les dimensions de l’unification continentale de « Vladivostok jusque l’Atlantique », qui annonce le Néoeurasisme (réinventé lui aussi à Bruxelles en 1984) (7), n’est pas récente. Et elle n’est pas née en Russie, mais à Bruxelles au milieu des Années ’80. La première apparition dans l’espace public de ce thème, révolutionnaire à l’époque, et de la mention du port de Vladivostok sur le Pacifique comme enjeu géopolitique et comme slogan-programme apparaît dans une de mes interview en septembre 1985. On notera la proximité très actuelle avec l’échange Macron-Shokhin-Poutine. Entre les deux il y a pourtant un long cheminement intellectuel de plus de trente ans, du laboratoire idéologique et géopolitique qu’était notre « Ecole euro-soviétique de géopolitique » au sommet de l’élite russe  …
 
PREMIÈRE APPARITION DANS L’ESPACE PUBLIC : « P.C.N. »… EUROPEEN JUSQU’A VLADIVOSTOK
 
* Interview de Luc MICHEL au quotidien ‘Le Peuple’ (alors principal journal socialiste bruxellois), 14-15 sept. 1985 (à l’occasion des Législatives fédérales belges de décembre 1985) :
 
* Extrait/
« -Vous êtes Européen ?
Luc Michel – Oui, mais toute l’Europe ; l’Est comme l’Ouest…
– Jusqu’à à l’Oural… comme le général de Gaulle ?
L.M. – Davantage : nous considérons que la frontière, c’est Vladivostok. Mais nous refusons toute nouvelle guerre. L’adhésion se fera dans le respect des systèmes en place. La seule chose que nous regrettions, c’est que les satellites de l’URSS ne soient que des satellites. Nous reprochions à Moscou de ne pas ‘’les’’ avoir tous intégrés dans la nation soviétique ; un Polonais devrait être porté à la présidence du soviet suprême. Tout comme il ne devrait pas y avoir d’empêchement à l’élection d’un danois en Italie !
C’est la seule manière de faire l’Europe ! (…)
nous voulons libérer l’Europe du colonialisme américain et du colonialisme du dollar. Nous voulons sauver la paix. L’Europe ‘’champ de bataille’’ c’est fini… et nous sommes contre les missiles ‘’ouvertement destinés à une guerre nucléaire limitée en Europe’’. Le rapprochement des deux Europes, c’est ça la clé de la paix. De même au niveau économique!
L’Etat Communautaire expropriera tous les biens américains, les biens étrangers récupérés seront rendus aux collectives européennes! »
L’Etat Communautaire expropriera tous les biens américains, les biens étrangers récupérés seront rendus aux collectives européennes! »
 
* Voir aussi Luc MICHEL :
D’OU VENONS NOUS ? OU ALLONS NOUS ?
L’ECOLE GEOPOLITIQUE EURO-SOVIETIQUE (1982-1992)
Voir le Pdf sur (94 pages):
 
 
 
(1) Influencé par les travaux de Friedrich Ratzel, Rudolf Kjellén et Halford John Mackinder, Karl Haushofer (1869-1946) développe ses théories géopolitiques et fonde en 1924 la revue ‘Zeitschrift für Geopolitik’ (La Revue de Géopolitique). « Ouverte aux chercheurs en géographie de nombreux pays, notamment l’Union soviétique, celle-ci obtient rapidement une audience internationale. S’adressant à un large public, la revue ne présente cependant que la position de la géopolitique allemande6, les membres du comité de rédaction se montrant tous favorables à la révision des clauses territoriales des traités mettant un terme au Premier conflit mondial5. Durant ces années, Haushofer souhaite faire de son approche « une science appliquée et opérationnelle ». » Partisan d’une alliance avec l’Union soviétique, il la défend dans les colonnes de son journal; il réserve un accueil chaleureux au Pacte germano-soviétique (Août 1939), puis, cohérent, condamne le déclenchement de la guerre à l’Est, ce qui entraîne l’arrêt de la publication de son journal en 1941. Après la tentative d’assassinat de Hitler du 20 juillet 1944, la Gestapo fait interner Karl Haushofer à Dachau tandis qu’Albrecht Haushofer, son fils, lié aux conspirateurs, disparaît dans la clandestinité. Ce dernier est toutefois arrêté quatre mois plus tard. Deux semaines avant la fin du conflit, un commando SS l’exécute, de nuit en pleine rue. On retrouve sur lui le recueil de poèmes Les sonnets de Moabit — du nom de la prison berlinoise où il a été incarcéré — qui est considéré comme un témoignage important de la littérature résistante allemande.
 
(2) Anton ZISCHKA (1904-1997), quasiment plus personne ne le connaît aujourd’hui, mais c’était un des théoriciens à la mode dans l’Allemagne – et la France aussi – des années 30. Certains auteurs français en font par erreur le géopoliticien du IIIème Reich, ce qu’il n’était pas du tout, puisque ZISCHKA défend une vision de la Méditerranée, de l’Eurafrique – sur laquelle je vais revenir – et de la grande-Europe eurasienne, sur des critères qui ne sont absolument pas raciaux, mais qui sont des critères géopolitiques et géoéconomiques.
 
Parmi les grandes idées que développe ZISCHKA, il y a « la soudure des deux Europe » – l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est –, qui est un des concepts clés de la pensée de Jean THIRIART dans sa version première des années 60 et 70. ZISCHKA est aussi le théoricien de la lutte de l’Etat commercial fermé contre les trusts et les monopoles.
 
(3) Niekisch est le père du concept géopolitique dit du « Grand Espace continental de Vladivostok à Flessingue » (Pays-Bas). Un bloc continental germano-slave. Sa perspective est celle d’Haushofer, MAIS d’Est vers l’Ouest, depuis Vladivostok comme la nôtre ;
 
Niekisch est aussi le premier des résistant à Hitler :
Dès 1932, Ernst NIEKISCH, idéologue du « National-bolchevisme allemand », publie ce qui est considéré encore aujourd’hui comme le plus important et le plus virulent des pamphlets anti-hitlériens « EINE DEUTSCHES VERHÄNGNISS », en français « Hitler une fatalité allemand » », illustré de dessins d’André Paul WEBER. Sa publication provoquera en riposte une campagne de presse nazie contre NIEKISCH. Dès cette époque, sa revue « WIDERSTAND » est citée fréquemment dans la revue de presse mensuelle de Heinrich HIMMLER, Reichführer SS, comme « un des principaux organes de l’adversaire ». Dès 1933 et l’arrivée au pouvoir des nazis, le mouvement de NIEKISCH est persécuté, ses membres fréquemment arrêtés, sa revue est interdite en décembre 1934. L’un de ses biographes, Sebastien HAFFNER, dira de lui qu’il « resta au sein du IIIeme Reich, quatre ans durant, le dernier ennemi connu et ouvertement déclaré de Hitler ». Car le vieux leader prussien n’abdiqua jamais. Jusqu’en 1937, son mouvement « WIDERSTAND », reconstitué dans la clandestinité, anime un réseau intellectuel et politique d’opposition intérieure au IIIeme Reich. NIEKISCH, qui a poursuivi au grand jour jusqu’en 1937 son activité éditoriale (un courage unique !), reste le seul opposant ouvertement déclaré et actif au régime nazi. Il est finalement arrêté avec nombre de ses militants le 22 mars 1937. Emprisonné, condamné deux ans plus tard par un tribunal d’exception avec 70 membres du cercle « WIDERSTAND » dont DREXEL et TRÖGER, NIEKISCH sortira par miracle, presque aveugle et paralytique, des geôles nazies en 1945.
 
Le vieux lutteur participera encore à la naissance de la RDA et, déçu par l’évolution du nouveau régime, finira sa vie en RFA dans un exil intellectuel hautain, n’ayant jamais renoncé à aucune de ses idées.
 
Cfr. Luc MICHEL, L’ALTERNATIVE NATIONAL-COMMUNISTE, MYTHES ET REALITES DU NATIONAL-BOLCHEVISME 1918-1993, Editions Machiavel, Bruxelles, 2e édition, 1995. Traductions en Anglais, Italien, Espagnol et Portuguais.
 
(4) Géopoliticien de l’Empire eurasiatique (ou euro-soviétique), Jean THIRIART axe ses réflexions sur l’intégration de la Russie et de l’Europe occidentale dans un Etat continental eurasien unitaire :
 
* 1.  THIRIART insiste sur le fait capital que l’Union Soviétique dans ses frontières maximales, puis après la catastrophe géopolitique de 1991 tous les états issus de l’implosion de l’URSS, sans aucune exception, doivent faire partie de l’Europe. Les frontières orientales, caucasiennes et sibériennes, de l’URSS devront demain être celles de la Grande-Europe.
* 2.  THIRIART développe sa thèse sur la construction de l’Europe contre les Etat-Unis et son bras armé de l’OTAN.
* 3.  THIRIART insiste sur la nécessité de l’organisation économique de l’Europe sur une base autarcique, reprenant les théories de Friedrich LIST.
* 4.  THIRIART dénonce les vues limitées des politiciens européens, qui à la suite du général de Gaulle, envisagent une Europe tronquée jusqu’à l’Oural. L’Empire européen devra inclure la Sibérie et l’extrême-orient ex-soviétique.
 
Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (I) : LES CONCEPTIONS GEOPOLITIQUES DE JEAN THIRIART, LE THEORICIEN DE LA ‘NOUVELLE ROME’
 
(5) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
 
* GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (II) :
L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE (1982-1991)
sur http://www.lucmichel.net/2018/04/03/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-ii-lecole-euro-sovietique-de-geopolitique-1982-1991/
 
* GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (III) :
L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE A-T-ELLE INSPIRE LES THESES D’ANDROPOV ET DE LA ‘FRACTION NATIONALE-PATRIOTE’ DU PCUS ?
 
* Voir aussi LUC MICHEL :
AUX ORIGINES DE LA RUSSOSPHERE: LA DEFENSE DU MONDE RUSSE CONTRE L’OTAN A L’OUEST ET CONTRE L’EXPANSION DE L’OTAN À L’EST POST-SOVIETIQUE
 
(6)  Cfr. Luc MICHEL, EODE THINK TANK/ GEOPOLITIQUE / THESES SUR LA « SECONDE EUROPE » UNIFIEE PAR MOSCOU,
 
(7) Cfr. sur PCN-TIMELINE /
* IDEOLOGIE / 1984 : LE PCN REINVENTE L’‘EURASISME’ MODERNE
 
* Et Karel Huybrechts, PCN-SPO /
L’EURASIE EST UNE IDEE EN MARCHE. MAIS QUI PARLAIT DE L’EURASIE ET DE L’EURASISME IL Y A 30 ANS ?
 
(Sources : Interfax – PCN-Timeline – PCN-SPO – Le Peuple – EODE Think Tank)
 
Photo :
Magazine belge Télémoustique, Bruxelles 1993)
 
 
L
Voir sur – See on – Смотрите дальше :
 
 
* NOTE 1
The Belgian (Flemish) daily newspaper De Morgen already wrote in December 2022: “Michel will now act as a geopolitical entrepreneur to enlarge the Russian sphere of influence in Africa: “a group of independent entrepreneurs, we have invented the concept of hybrid warfare. We work with Russia, but we don't pay for security services. A hybrid war feeds on different ways: military, diplomatic and communication. I do the latter. “And then there is the Belgian, the activist Luc Michel, with whom it all started. He, together with the ideologue Jean Thiriart (…) with the organization of the elections, shaped the instruments of the reconquest of the Soviet empire and created a space, from Lisbon to Vladivostok”. Michel is delighted with the results of the last referendums in the People's Republics of Luhansk, Donetsk,
 
* NOTE 2
Lire ausi :
Esquisse de la guerre hybride. L’action de Luc Michel en tant qu’ ‘entrepreneur géopolitique indépendant’
 
* NOTE 3
Une précision. Les politologues sérieux, pas les flics de la pensée politique des Universités franco-belges (qui sont souvent des flics tout court, correspondant des polices politiques), classent dans une même catégorie, qu’ils nomment le « National-communisme », des mouvements politiques comme le KPRF russe, le régime de LUKASHENKO au Belarus ou encore le SPS de MILOSEVIC ou la JUL, la « Gauche Unie Yougoslave » de Mirjana MARKOVIC. ET bien entendu notre PCN, qui idéologiquement et politiquement, les a tous précédé de presque une décennie. Lorsque nous étions représentés au Parlement Wallon, en Belgique, dans les Années 1996-98, la questure nous avait étiquetés «national-communistes» (le FN y était étiqueté « extrême-droite »). En 1996-98, nous avions des élus, dont un député, au Parlement Wallon, au Parlement de la Communauté française de Belgique et de 1996 au 1999 au Conseil provincial du Hainaut.
 
 
# ЕВРАЗИЙСКИЙ СОВЕТ ЗА ДЕМОКРАТИЮ И ВЫБОРЫ (ЕСДВ)/
EURASIAN OBSERVATORY FOR DEMOCRACY & ELECTIONS (EODE):
https://www.eode.org/
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