LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 02 09/
« Syrie : vers des frappes ciblées pour l’exemple (…) Même si les Nations unies restent paralysées, les Occidentaux semblent opter pour des tirs de missiles sur un temps court, visant des symboles de la répression »
– Libération (quotidien atlantiste, Paris, 29 août 2013).
« Si l’usage par le gouvernement syrien d’armes chimiques dans la Ghouta orientale est prouvé, Paris entrera en action »
– Le Drian, ministre français des AE (ce 8 mars 2018).
On revit ces derniers jours sur le dossier syrien les sombres heures de 2013. Comme Hollande, Macron porte les valises atlantistes de Washington. Dans le couple américano-français, à l’instar des mauvais films d’Hollywood, il y a un des partenaires qui incarne le méchant. Et c’est le rôle dévolu à la France de Macron, qui sape toutes les positions de Paris. La perte de crédibilité est abyssale. Et à l’instar de l’Afrique, où Paris a été adoubé « nouveau shérif de l’Afrique par le général Mattis, chef du Pentagone de Trump, la haine de la France, qui est aussi celle des français, monte au Proche-Orient.
Mais comment en est-on arrivé là ?
Comment la France rebelle du général de Gaulle, sortie de l’OTAN, ayant chassé de France le SHAPE, luttant contre l’impérialisme anglo-saxon au Québec et en Indochine, esquissant l’axe Paris-Moscou, est-elle devenue en une décennie 2008-2018 de soumission et de vassalisation le meilleur partenaire géopolitique des USA, dans un Axe Washington-Paris ?
I –
COMMENT LA FRANCE DE DE GAULLE EST TOMBEE DANS LES MAINS DU « PARTI AMERICAIN » ET DU LOBBY PRO-ISRAELIEN ?
« La France devient l’allié principal des Etats-Unis » titrait l’AFP LE 30 AOÜT 2013 0propos du bellicisme de Hollande contre la Syrie ba’athiste.
La France du Général de Gaulle, la France anti-américaine qui du Québec au Cambodge s’opposait à l’impérialisme yankee, la France qui disait ‘non’ à l’OTAN, était tombée dans les mains du « parti américain » et du Lobby pro-israélien, celui du CRIF – cette version de l’AIPAC à l’usage de l’Hexagone – et des Hollande, BHL et autres Fabius.
ANATOMIE DU « PARTI AMERICAIN » EN FRANCE
Le « parti américain » c’est ainsi que Jean Thiriart désignait dès 1962 les partis du Système dans toute l’Europe, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite atlantistes, toutes tendances confondues (Thiriart y ajoutait comme « ennemis de l’Europe » les « petits-nationalismes » qui assurent la division face à l’impérialisme). Et que l’actualité les désigne plus que jamais aujourd’hui. Ce système qui depuis un certain 6 juin 1944 assure la colonisation de l’Europe. Cette UE, petite-Europe croupion qui n’est pas une puissance impérialiste – comme certains à Paris la rêvent encore – mais bien la première et la plus riche des colonies américaines.
Le « parti américain » c’est ainsi AUSSI que le général de Gaulle et les Gaullistes historiques nommaient à la fois la sociale-démocratie française et leurs rivaux de droite, les Giscards et Lecanuet. Cette droite atlantiste nostalgique de la sujétion à l’OTAN. Ou encore cette démocratie-chrétienne tout aussi atlantiste. L’ironie aura été que c’est de l’intérieur même du parti gaulliste, tombé en décadence idéologique, qu’est venue la reprise de contrôle politico-militaire de la France par les USA : Sarkozy et ses neocons à passeports français. Avec l’incapacitant et vassalisant retour dans l’OTAN.
LE ROLE DE L’OTAN ET LA SUJETION DE L’UE
Car l’OTAN ce n’est pas aujourd’hui que l’URSS n’existe plus, pas plus qu’hier, le « bouclier de l’Europe » (sic). Mais son harnais. Un outil politique, militaire et diplomatique de vassalisation et de contrôle. Qui assure aux USA à la fois le dédoublement de ses moyens militaires – l’OTAN c’est l’infanterie coloniale du Pentagone -, le contrôle de ses industries d’armement – clé du développement industriel et scientifique -, un marché continental pour le lobby militaro-industriel US, et enfin la sujétion de la diplomatie et de la politique étrangère de l’UE à celles de Washington. Et accessoirement à celles de son allié et complice de Tel-Aviv.
Le péché originel de l’UE, cette pseudo « Europe » croupion – qui est tout sauf l’Europe -, est précisément la sujétion, inscrite dès le Traité de Maastricht, de sa défense et de sa politique extérieure à l’OTAN et à son hégémon américain. Et c’est cette sujétion qui conduit à l’échec de l’UE. Qui l’empêche de devenir Etat et Empire transnational. Et qui explique l’échec annoncé de l’Euro. Car la monnaie unique et le marché unique doivent pour aboutir déboucher sur l’Etat fédéral, voire unitaire (relire Thiriart). Faute d’assurer les pouvoirs régaliens de défense et de désignation de l’ennemi (relire Karl Schmitt), l’UE est incapable d’assumer durablement celui de battre monnaie.
DE MITTERRAND A HOLLANDE ET A MACRON
Le « parti américain » c’est aussi évidemment la Sociale-démocratie – qui n’a plus rien de « socialiste » depuis Août 1914, depuis son ralliement aux nationalismes petit-bourgeois et au Parlementarisme bourgeois – française et européenne. Celle des Mitterrand, Jospin, Hollande et autres Valls – la gauche ouvertement américaine, en pamoison devant Obama – ou Fabius. Cette sociale-démocratie française et européenne qui a été de toutes les aventures coloniales à l’extérieur et a soutenu toutes les sujétions coloniales à l’intérieur.
La France otanisée de Hollande, dont Macron a hérité, chien courant de l’impérialisme américain au Sahel, en Afrique centrale ou au Moyen-Orient, acharnée à abattre la syrie, est l’héritière du Mitterrand ministre de la IVe République qui guillotinait les militants du FLN. Ou du Mitterrand de la Ve République qui engagea la France dans la Première guerre du Golfe – celle de Bush père – et dans le démantèlement des seconde (Tito) et troisième Yougoslavie (Milosevic). Contre les alliés de la France qu’étaient Belgrade et Bagdad. Dans ces conflits voulus par Washington que le grand géopoliticien autrichien Von Lohausen (1) qualifiait fort justement de « guerres contre la Grande-Europe » (2).
A la fin du régime Hollande, cette sociale-démocratie usée a fait le choix du scénario Macron, en sacrifiant le PS lui-même. L’homme fort du régime Macron, c’est le « Monsieur Afrique » de la Françafrique deHollande, le ministre Le Drian (qui vient hier de quitter un PS moribond).
« FRANCE – ETATS UNIS L’AXE DE GUERRE » (DIXIT LIBERATION)
L’actualité de la guerre contre la Syrie – car cette guerre est menée par les USA, l’OTAN et leurs alliés du Golfe depuis les premiers jours de 2011 et les frappes envisagées en 2018 par Le Drian comme par Fabius en 2013, n’en seraient que l’escalade – révélent la tragique sujétion de Paris à Washington. Voilà donc la France rebelle du général de Gaulle devenue le plus fidèle caniche de l’impérialisme américain.
François Hollande avait donc réaffirmé le 30 août 2013 sa « volonté (sic) d’agir militairement en Syrie au côté des Américains » en dépit du « no » du parlement britannique, assurant partager avec Barack Obama la même certitude sur la responsabilité indubitable du régime syrien dans l’attaque chimique du 21 août ». En ce mois de mars 2018, Le Drian et Macron resservent la même soupe atlantiste.
« L’alliance offensive américano-française constitue une situation inédite dans la période contemporaine », analysait dès 2013 pour l’AFP Bruno Tertrais, de la ‘Fondation pour la recherche stratégique’. « Américains et Français ont déjà travaillé ensemble en première ligne dans la gestion des crises comme par exemple au Liban dans les années 80 et 90, mais je n’ai pas le souvenir d’une coalition offensive construite autour des Etats-Unis et de la France sans la Grande-Bretagne », analysait le chercheur.
EN 2013, DIX ANS APRES L’IRAK, RENVERSEMENT COMPLET DE SITUATION :
VOILA LA FRANCE JADIS REBELLE QUI PORTE LES VALISES DE WASHINGTON
« Ironie de l’histoire, cet engagement total de la France au côté des Américains intervenait dix ans après la crise irakienne qui avait provoqué une tension sans précédent entre Washington et Paris, flamboyant opposant à l’invasion américano-britannique en Irak », commentait alors l’AFP. Cette crise irakienne qui a vu précisément rougeoyer les dernières braises de la flamboyante politique gaulliste des Années 60.
« On est dans la situation exactement inverse de 2003 », soulignait M. Tertrais. « Les Etats-Unis n’ont besoin de personne sur le plan militaire. Mais il est extrêmement important pour eux de ne pas être seuls sur le plan politique », estime-t-il, ajoutant que « Français comme Américains mettront aussi en avant le soutien de pays arabes à l’action, car chacun veut éviter de donner l’impression qu’il s’agit d’une intervention de l’Occident contre la Syrie ». « La coalition s’appuiera sur la Ligue arabe, qui a condamné le crime (sic) et a alerté la communauté internationale », avait précisé d’ailleurs Hollande. Une Ligue arabe entièrement aux mains de Washington et Ryad. Et dont les figures anti-occidentales ou laïques – Saddam Hussein, Kadhafi, Assad (expulsé), les dernières figures du Nassérisme moribond comme en Egypte ou au Yemen … – ont toutes été éliminées.
Si le premier ministre britannique Cameron avait du s’incliner devant un parlement mis sous pression par une opinion publique montée contre la guerre (3), Hollande lui avait joué une comédie de débat devant une assemblée nationale française impuissante. « La France ne peut agir à la légère et à la remorque de quiconque », avait alors exhorté l’ancien Premier ministre UMP François Fillon (qui oubliait la sujétion de Sarkozy lors de l’agression contre la Libye) … C’est le basculement de l’opinion publique européenne – particulièrement en Grande-Bretagne, Belgique et France – contre la guerre, mais aussi contre le terrorisme djihadiste (certains forums de grands quotidiens belges et français ont commencé à voir même un soutien direct à Assad s’exprimer), explique le recul des chiens de guerre de l’OTAN, Hollande et Cameron en tête, en 2013.
LA POLITIQUE DE LA FRANCE ALIGNEE SUR WASHINGTON
Sur les buts de guerre en Syrie, de Hollande à Macron, la ligne est à Paris totalement décalquée sur celle de Washington :
– En 2013 « il ne s’agit pas de renverser le régime, mais de sanctionner l’usage d’armes chimiques », une « ligne rouge » définie par le président américain Barack Obama il y a un an, et « franchie indéniablement » selon Hollande avec l’attaque du 21 août 2013. Le président français avait alors estimé « qu’un coup d’arrêt doit être porté à un régime qui commet l’irréparable sur sa population » (sic).
– En 2018, Le Drian ne dit pas autres chose ! Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a mis en garde ce 8 mars la Syrie contre un recours aux armes chimiques dans la Ghouta orientale de Damas. « Si l’usage par le gouvernement syrien d’armes chimiques dans la Ghouta orientale est prouvé, Paris entrera en action », a averti le chef de la diplomatie française.
II –
LES CONSEQUENCES GEOPOLITIQUES :
LA FIN DES 2013 DE L’ALTERNATIVE DE « L’AXE PARIS-MOSCOU »
Tout cela à des conséquences géopolitiques importantes !
C’est la fin – définitive ou provisoire à long terme – de ce concept novateur qu’était l ‘ « Axe Paris-Moscou ». Un concept que j’avais été le premier à définir dès les derniers jours de 1992 (4) pour le PCN, réfléchissant à une alternative à la ligne de notre « Ecole géopolitique euro-soviétique » (5), suite à l’effondrement de l’URSS. Ceci de nombreuses années avant la reprise du concept par de Grossouvre (le fils de l’ex ministre « suicidé » de Mitterrand) notamment. Et qui offrait une alternative pour la construction d’une Europe véritable et indépendante.
J’ai souvent insisté dès l’avènement des Années Sarkozy, qui annonçait clairement ses options atlantistes et philo-américaines, sur le fait que la réintégration politico-militaire de la France dans l’OTAN mettait un terme à la validité de ce concept. Sans politique réelle gaulliste – hors de l’OTAN, contre Washington – plus d’Axe Paris-Moscou. Je suis agacé de lire encore sous la plume d’amateurs sans culture historique ou géopolitique la mise en avant de ce concept une décennie après la trahison fondamentale de Sarkozy.
Je suis encore plus agacé de lire en ce moment des articles délirants sur une supposée « défaite des USA ». Ou sur l’échec de leurs projets du « Grand Moyen-Orient » (6). C’est une lecture trop rapide, trop superficielle et totalement inexacte des événements. De la propagande de guerre mais pas de l’analyse géopolitique !
LE REMODELAGE GEOPOLITIQUE DU « GRAND MOYEN-ORIENT »
J’en dirai quelques mots car ce n’est pas mon sujet. Le but des USA c’est depuis le début du nouveau siècle un préalable : le remodelage du « Grand Moyen-Orient » – cette zone géopolitique opérationnelle qui comprend Afrique du Nord, Proche-Orient, Sahel, Afrique centrale et Asie centrale – par l’élimination de l’adversaire principal de Washington et Tel-Aviv : les régimes nationalistes révolutionnaires arabes. Nassérisme, Ba’athismes syrien et irakien, socialisme jamahiryen de Kadhafi (7). Qu’en reste-t-il ? Irak et libye livrés au chaos. Syrie en guerre et détruite. Reste l’Iran, la puissance régionale émergente, qu’il faut détruire, le dernier acte de la tragédie. Le reste, le sort des pays de la zone, fragmentés et dévastés importe peu à Washington. L’horizon ultime est la somalisation (8).
Le but réel, final, de ce vaste plan pour un « XXIe siècle américain » est la mise hors jeu de la Russie et de la Chine. Avec l’alignement total de Paris sur Washington, voilà à la fois le principal obstacle dans l’UE éliminé et l’alternative de l’Axe Paris-Moscou étouffé.
FAUT-IL BAISSER LES BRAS POUR AUTANT ?
« Là où il y a une volonté il y a un chemin » disait Guillaume d’Orange (qui assura l’indépendance des Pays-Bas). Et le grand Nietzsche ajoutait « l’Europe se fera au bord du gouffre ». Ce gouffre est là devant nous, béant, menaçant d’engloutir non seulement les Européens de Vladivostok à Reykjavik, mais aussi nos frères arabes, africains et asiatiques. Frères car nous partageons tous lemême destin géopolitique. Et la situation impose de ne pas renoncer, de ne pas subir. Ne pas subir aujourd’hui, c’est défendre résolument les pays de la ligne de Front : Damas, Moscou, Téhéran !
NOTES :
(1) Auteur du livre fondamental de géopolitique sur la Grande-Europe « Mut zur Macht. Denken in Kontinenten » (Penser en continents), Jordis Von Lohausen, général et géopolitologue autrichien (1907-2002), est un ancien membre de l’Etat major du Maréchal Rommel, proche des patriotes anti-nazis du 20 juillet 1944 (Stauuffenberg, von Trechskow). Il s’inscrit comme moi dans la suite des thèses géopolitiques eurasiatiques de Jean Thiriart sur « l’Europe de Vladivostok à Dublin ». Il a écrit des pages élogieuses concernant le projet européen de Thiriart des Années 1960-75. Lohausen parle notamment de « l’Europe de Madrid à Vladivostok ». Dans l’exemplaire offert par Lohausen à Thiriart en 1983 (et qui m’a été légué avec sa bibliothèque en 1999) figure la dédicace suivante : « En respectueux hommage à un grand Européen ».
(2) Avec le concept de « Grande-Europe », nous concevons précisément la Russie et l’Union européenne comme les deux moitiés de la Grande-Europe, l’Europe-continent de Vladivostok à Reyjavik. Dans la ligne des travaux d’avant-garde de notre Ecole « euro-soviétique » de géopolitique dans les Années 1983-91.
Deux visions du futur de l’Europe se font face. La petite-Europe croupion de Bruxelles, l’UE, la première des colonies yankee, soumise à Washington depuis sept décennies via l’OTAN. De l’autre, la constitution d’un ensemble géopolitique et géo-économique eurasiatique autour de Moscou. Le seul état européen véritablement indépendant et libre, car en géopolitique seule la dimension confère la puissance, et la puissance garantit la liberté. Demain Moscou sera le Piémont de la future Grande-Europe, la Quatrième Rome !
J’ai théorisé le concept géopolitique fondamental de « Seconde Europe » à propos de la Russie régénérée de Poutine dans notre revue francophone LA CAUSE DES PEUPLES (Bruxelles-Paris, n° 31), dès décembre 2006.
* Texte disponible sur le site du PCN-NCP, sous le titre :« Pourquoi nous combattons. Contre Washington, l’OTAN et la fausse « Europe » atlantiste de bruxelles : avec Moscou pour une autre Europe, grande et libre, de Vladivostok à Reykjavik ! »
Sur le Site-Archives 1995-2012 du PCN : http://www.pcn-ncp.com/why/pourquoi1.htm
Ce concept est une révision actualisée des thèses de notre « ECOLE EURO-SOVIETIQUE » DE GEOPOLITIQUE (1983-1992, d’où est aussi issu après 1991 le « NEO-EURASISME »). En 1983, j’écrivais déjà dans la revue CONSCIENCE EUROPEENNE « La Russie c’est aussi l’Europe » … L’Europe ne se limite pas à l’Union européenne ! Ni même aux états qui lui sont maintenant associés, comme la Moldavie ou ceux des Balkans. La Russie, qui a retrouvé son indépendance avec Vladimir Poutine est aussi l’Europe ! Une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE eurasiatique se dresse désormais à Moscou face à l’Europe atlantiste de Bruxelles.
Une seconde Europe, qui attire à elle plusieurs anciennes républiques soviétiques.
La Russie a en effet mis en place un processus agrégateur semblable à celui de l’Union Européenne, avec des unions autour des organismes transnationaux qui se constituent autour de Moscou : Communauté économique eurasiatique (CEEA : Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie, Ouzbékistan, Russie et Tadjikistan), Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC de la Communauté des Etats indépendants, alliance militaire du type de l’Organisation du Traité de Varsovie), Organisation de coopération de Shanghai (OCS : Russie, Kazakhstan, Kirghizie, Chine, Tadjikistan et Ouzbékistan. Le Pakistan, l’Iran, l’Inde et la Mongolie y ont le statut d’observateur, la Chine et la Russie y jouent des rôles clés), Espace économique unifié (EEU : Russie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie et Tadjikistan).
Le puissant soleil noir du Néoeurasisme, celui de l’Etat continental, de l’Europe-puissance (ce que ne sera jamais l’UE !), se lève à l’Est ! Et c’est pourquoi nous écrivons depuis 40 ans « la Grande-Europe de Vladivostok à Reykjavik » …
(3) Cfr. sur la crise de 2013 :
PCN-TV / LONDRES : MANIF CONTRE LA GUERRE DE L’OTAN EN SYRIE,
sur http://www.syria-committees.org/pcn-tv-londres-manif-contre-la-guerre-de-lotan-en-syrie/
Et :
Luc MICHEL, FOCUS / L’OPINION EUROPEENNE BASCULE CONTRE LA SALE GUERRE DE L’OTAN CONTRE LA SYRIE
(4) Ce concept qui a été repris dans de très nombreux milieux influents, celui DE L’AXE PARIS-MOSCOU, ou Paris-Berlin-Moscou, a été développé pour la première fois – à partir de mes textes et éditos de fin 1992 et 1993 – à propos de THIRIART et du PCN dans un livre qui a été consacré en 1993 au NATIONALISME RADICAL EN FRANCE par Philippe HERTENS.
Le chapitre qui est consacré au PCN s’intitule « Paris-Moscou, les nationaux communistes » :
Cfr. Philippe HERTENS, « Paris-Moscou : Les nationaux communistes », in LE NATIONALISME RADICAL EN FRANCE, Ed. de Magrie, Paris, 1994
Le thème de l’axe Paris-Moscou a été popularisé pour la première fois hors de la presse du PCN dans ce livre. C’est un livre de 1993. Il a aussi été développé aussi par Henri DE GROSSOUVRE, mais dix ans après.
En 2006, avec le régime de Sarkozy et la réintégration militaire de la France dans l’OTAN, j’ai développé un nouveau concept, celui de « SECONDE EUROPE », destiné à fournir une alternative au concept devenu obsolète d’ « Axe Paris-Moscou ». Cfr. NOTE 2 supra.
La géopolitique ce n’est pas le rêve éveillé, mais la prise en compte d’un réel mouvant …
(5) Au début des Années 80, THIRIART fonde avec José QUADRADO COSTA et moi-même l’ECOLE DE GEOPOLITIQUE « EURO-SOVIETIQUE » où nous prônons une unification continentale « de Vladivostok à Reykjavik » sur le thème de « l’Empire euro-soviétique » et sur base de critères géopolitiques.
Théoricien de l’Europe unitaire, THIRIART a été largement étudié aux Etats-Unis, où des institutions universitaires comme le « Hoover Institute » ou l’ « Ambassador College » (Pasadena) disposent de fonds d’archives le concernant. Ce sont ses thèses antiaméricaines « retournées » que reprend largement BRZEZINSKI, définissant au bénéfice des USA ce que THIRIART concevait pour l’unité continentale eurasienne.
Sur l’Ecole de géopolitique euro-soviétique, cfr. :
* José CUADRADO COSTA, Luc MICHEL et Jean THIRIART, TEXTES EURO-SOVIETIQUES, Ed. MACHIAVEL, 2 vol. Charleroi, 1984 ;
Version russe : Жозе КУАДРАДО КОСТА, Люк МИШЕЛЬ и Жан ТИРИАР, ЕВРО-СОВЕТСКИЕ ТЕКСТЫ, Ed. MACHIAVEL, 2 vol., Charleroi, 1984.
Ce recueil de textes fut édité en langues française, néerlandaise, espagnole, italienne, anglaise et russe.
* Et : Жан ТИРИАР, « Евро-советская империя от Владивостока до Дублина », in ЗАВТРА ЛИ ТРЕТЬЯ МИРОВАЯ ВОЙНА ? КТО УГРОЖАЕТ МИРУ ?, n° spécial en langue russe de la revue CONSCIENCE EUROPEENNE, Charleroi, n° spécial, décembre 1984.
Sur les thèses géopolitiques de Jean Thiriart, Cfr. :
* Luc MICHEL, CONCEPTIONS GEOPOLITIQUES DE JEAN THIRIART : LE THEORICIEN DE LA NOUVELLE ROME, Conférence donnée pour la première fois à Bruxelles le 19 septembre 2003, dans le cadre du CYCLE DE CONFERENCES « JEAN THIRIART : L’HOMME, LE MILITANT ET L’ŒUVRE », organisé par l’ « Institut d’Etudes Jean THIRIART » et l’ « Ecole des Cadres Jean THIRIART » (Départements de l’Asbl « Association Transnationale des Amis de Jean THIRIART »),
A consulter sur : http://www.pcn-ncp.com/Institut-Jean-THIRIART/cf/cf01.htm
(6) Sur le projet US du « Grand Moyen Orient », Cfr, :
Luc MICHEL, GEOPOLITIQUE / YEMEN : LE PROJET AMERICAIN DU « GRAND MOYEN-ORIENT » EN ACTION …
2e réédition sur http://www.lucmichel.net/2013/07/07/luc-michel-focus-geopolitique-yemen-le-projet-americain-du-grand-moyen-orient-en-action/
(7) Cfr. Luc MICHEL, L’AGRESSION AMERICANO-SIONISTE EST UNE GUERRE IDEOLOGIQUE CONTRE LE NATIONALISME ARABE : APRES BAGDAD, DAMAS ET TRIPOLI SONT EN LIGNE DE MIRE ! (sur Al Jazirah, 2003)
Réédition sur : http://www.pcn-ncp.com/editos/fr/ed-031007.htm
(8) Sur le concept fondamental de « Somalisation », Cfr. :
* Luc MICHEL / FOCUS / GEOPOLITIQUE : SOMALIE 2013, NOUVELLES DU LABORATOIRE DU NOUVEL ORDRE AMERICAIN EN AFRIQUE ET AU « GRAND MOYEN-ORIENT »,
* Et : Luc MICHEL / FOCUS / GEOPOLITIQUE / SCENARIO SOMALIEN POUR LE YEMEN ?
sur http://www.lucmichel.net/2013/07/08/luc-michel-focus-geopolitique-scenario-somalien-pour-le-yemen/
(Sources : Libération – AFP – Site-Archives 1995-2012 du PCN – EODE Think-Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie –
Néoeurasisme – Néopanafricanisme (Vu de Moscou et Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
________________
* Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ) :
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* EODE :
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