Karel Huybrechts pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2023 09 24/ Série V/
Le président serbe Aleksandar Vucic a accusé jeudi l'Occident d'hypocrisie, affirmant que sa reconnaissance de l'indépendance du Kosovo reposait sur la même justification que la guerre de la Russie contre l'Ukraine.
S'adressant à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, il a déclaré que les pays occidentaux avaient invoqué les principes de la souveraineté et des droits de l'Homme pour approuver le statut du Kosovo en tant que nation indépendante.
DONNEURS DE LEÇONS
Le Kosovo a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008, près de dix ans après que l'Otan a contribué à repousser les forces serbes hors de l'ancienne province au cours d'une guerre sanglante qui a fait environ 13.000 morts. Les États-Unis et la plupart des pays européens ont reconnu le Kosovo.
«Ils n'ont pas ri lorsque le président russe a utilisé les mêmes mots pour justifier son attaque contre l'Ukraine», a déclaré Vucic. «Ils ont oublié qu'ils ont eux-mêmes utilisé le même discours, les mêmes mots et les mêmes explications». «Le pire, c'est que tous ceux qui ont commis une agression contre la République de Serbie donnent aujourd'hui des leçons sur l'intégrité «les principes ne changent pas d'une circonstance à l'autre».
Belgrade, ainsi que ses principaux alliés, la Chine et la Russie, ont refusé de reconnaître l'indépendance du Kosovo dont la population est majoritairement d'origine albanaise mais qui comprend des zones à majorité serbe, dans le Nord. Les tensions y restent fortes après des mois d'émeutes dans ces zones à majorité serbe. Fin mai, plus de 30 soldats de la force de l'Otan (Kfor) ont été blessés.
LA SITUATION AU KOSOVO EST «PARTICULIEREMENT INSTABLE»
La situation au Kosovo reste très instable, en dépit d'un retour au calme après des incidents violents il y a quelques mois, a averti mercredi 6 septembre le commandant de la Kfor (Force pour le Kosovo), la force déployée par l'Otan dans cette ancienne province serbe. Dans ce pays à majorité albanaise, des incidents ont éclaté en mai dans le nord, où se concentre la minorité serbe, dont une émeute qui avait fait 30 blessés dans les rangs de la Kfor.
«C'est calme, mais le risque que ça se détériore est tout proche et c'est pourquoi nous avons besoin d'une solution politique», a déclaré devant la presse, le général Angelo Ristuccia, qui commande la Kfor. «La situation est toujours particulièrement instable», a-t-il ajouté.
La Serbie, soutenue par ses alliés russe et chinois, n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée en 2008 par son ex-province, une décennie après une guerre entre forces serbes et rebelles indépendantistes albanais. Depuis le conflit qui a fait 13.000 mortss. Les relations entre les deux anciens ennemis vont de crise en crise.
L'Union européenne doit à nouveau réunir les parties.
Le nord du Kosovo, où se concentre la minorité serbe, est resté le théâtre de troubles récurrents. La tension s'y était brutalement accrue en mai lorsque les autorités kosovares avaient décidé de nommer des maires albanais dans quatre municipalités à majorité serbe.
Environ 120.000 Serbes vivent au Kosovo, qui compte au total 1,8 million d'habitants, en grande majorité des Albanais kosovars. De nombreux Serbes considèrent le Kosovo comme le berceau national et religieux de la Serbie. La minorité serbe du Kosovo reste largement fidèle à Belgrade. Face à ce regain de tensions, la Kfor avait décidé de se renforcer, portant le total de ses troupes à 4.500. L'Union européenne, qui s'efforce depuis des années de normaliser les relations entre le Kosovo et la Serbie, doit à nouveau réunir les parties la semaine prochaine.
Pour le général Ristuccia, dont le mandat à la tête de la Kfor prend fin le mois prochain, une «multitude de sujets» doivent encore être résolus via le dialogue politique. «Ma préoccupation est que même le plus insignifiant événement ne provoque une situation difficile», a-t-il ajouté.
Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
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