LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 02 23/
« Pour la première fois depuis l’effondrement de l’Union Soviétique, Moscou est à égalité avec Washington, quant à sa capacité de dicter son agenda politique et militaire à la région Est de la Méditerranée »
– Ariel Cohen (chercheur du
Think-Tank du ‘Conseil Atlantique’).
« Les objectifs actuels de la Russie en Syrie demeurent de préserver le pouvoir d’Assad, et à tout le moins, de maintenir un partenariat étroit avec l’Iran et d’assurer que les intérêts de Moscou demeurent protégés (…) les intérêts d’Israël apparaissent contredire de plus en plus les intérêts de Poutine »
– Anna Borshchevskaya
(Institut WINEP, Washington).
Israël, puissance régionale au Proche-Orient et au Levant, seule puissance nucléaire de la région (1). Petit état par la géographie, mais dont la profondeur stratégique est celle de la toute-puissante VIe Flotte US en Méditerranée de son allié américain. Avec un « soft power » puissant, celui des communautés juives dans le monde, et une influence directe sur la politique des USA, via le puissant Lobby pro-israélien AIPAC (2).
Mais Israël aussi grand perdant de la guerre en Syrie (3). Qui a des conséquences déstabilisatrices pour Tel-Aviv. Tout d’abord un Axe de la Résistance installé en Syrie et au Liban, avec le Hzebollah, sorti renforcé de la Guerre. Mais ensuite, et surtout, une modification des rapports entre Moscou et Tel-Aviv. Moscou, grand vainqueur de la Guerre, avec un Poutine « Tsar de l’Orient ». Une Russie qui s’éloigne de la neutralité bienveillante d’hier vis-à-vis d’Israël (4), et qui alliée à l’Iran, neutralise la domination stratégique de Tel-Aviv dans la région.
# PARTIE I/
OU VA ISRAEL ?
QUAND MOSCOU S’ELOIGNE ET REVIENT A LA POSITION SOVIETIQUE DE JADIS …
Où va Israël ?
Dans cette Première partie, j’analyse la dégradation irréversible des rapports entre Moscou et Tel-Aviv …
« ISRAËL PROBLEME INDIRECT MAIS GRAVE POUR LA POLITIQUE SYRIENNE DE LA RUSSIE » : JUSQU'OU IRA LA PATIENCE RUSSE FACE AU SOUTIEN D’ISRAËL AUX TERRORISTES ?
Selon un analyste russe, « Israël s’est transformé en un problème indirect, mais grave pour la politique syrienne de la Russie ». Dans un récent article, le journal russe ‘Nezavissimaïa Gazeta’ revient sur « le soutien accru d’Israël aux groupes terroristes actifs dans le Sud syrien » et écrit : « Le Centre des réflexions régionales en Israël confirme cette information, en soulignant qu’il s’agit là d’une tentative visant à contrer la présence iranienne en Syrie. À Moscou, des milieux politiques voient d’un œil réprobateur cette décision jugée “bien divergente” avec les intérêts russes. En effet, le face-à-face entre deux vieux ennemis que sont Israël et l’Iran dépasse désormais le ciel syrien pour inclure les combats au sol ».
L’analyste israélienne Elizabeth Tsurkov, en ce sens, affirme « avoir réalisé des dizaines d’entretiens avec des “groupes armés”, qui reconnaissent bénéficier d’un soutien croissant de Tel-Aviv ». Un soutien pas uniquement financier, mais aussi et de plus en plus militaire. Tsurkov révèle d’ailleurs « le nombre de ces groupes, sept en tout, qui se revendiquent de l’ASL. »
Sous prétexte de contrer la prétendue « influence iranienne », Israël multiplie donc ses aides aux groupes terroristes en Syrie, dit la presse russe. « Mais pourquoi Israël a-t-il décidé de reconnaître publiquement son soutien aux terroristes ? »
Selon le quotidien russe, citant toujours Tsurkov, « de fulgurants succès de l’armée syrienne et de ses alliés dans le Sud syrien se trouveraient à l’origine de ce soutien dorénavant patent d’Israël aux terroristes » : « La victoire de Damas reviendrait à implanter en effet l’Iran aux portes d’Israël, avec en corollaire une tentative syro-iranienne de reprendre le contrôle des hauteurs du Golan qu’Israël occupe depuis 1967. »
Le journal russe reproche ensuite à Israël « ses provocations », en rappelant que « la Russie a multiplié les initiatives pour rassurer Tel-Aviv, sans que ce dernier s’y montre sensible » : « Personne ne pourra prétendre que les autorités russes n’ont rien fait pour assurer les intérêts d’Israël. L’accord d’Amman conclu en novembre dernier a inclus, outre la Russie, les États-Unis et la Jordanie. Il stipulait la mise au point d’une zone de sécurité dans le sud de la Syrie qui tenait compte des intérêts d’Israël. Mais Israël n’en a jamais fait cas ». Ce que reconnaît et justifie d’ailleurs Tsurkov en ces termes : « Les efforts des autorités de Tel-Aviv pour convaincre la Russie de protéger les intérêts israéliens n’ont rien apporté de concret. Car Moscou n’a pas pu ou voulu contrer l’Iran en Syrie ».
Les arguments de Tsurkov ne semblent toutefois guère convaincants, car le journal pose d’emblée la question suivante : « Mais jusqu’où ira la patience russe ? »
Selon l’analyste russe Alexander Shumilin, directeur du ‘Centre d’analyse des conflits au Moyen-Orient’ au sein de l’’Institut pour les études américano-canadiennes’, « Israël s’est transformé en un problème indirect, mais grave pour la politique syrienne de la Russie. Certes, le soutien de Tel-Aviv aux groupes armés dans le Sud syrien n’est pas chose nouvelle, et les efforts israéliens pour entraver les mouvements de Damas et de Téhéran ne le sont pas davantage. Ce qui est nouveau en revanche, c’est qu’au stade actuel des choses, ce soutien étendrait les zones sous contrôle des terroristes et c’est là que les intérêts israéliens et russes divergent ! »
QUAND LA PRESSE ISRAELIENNE MENANCE POUTINE /
« EN CAS DE GUERRE ISRAËL-IRAN, POUTINE PERDRA » (HAARETZ)
Israël en est désormais à menacer Poutine : le journal de gauche israélien ‘Haaretz’ publie un article signé Anshel Pfeffer, qui explique « les choix qui se présentent désormais à Poutine dans le cadre d’un face-à-face entre Israël et l’Iran ». Le ton, fort menaçant, « trahit la colère et la frustration d’un Israël largement en désarroi en Syrie ».
Que dit Anshel Pfeffer ? « Il y a à peine quelques semaines, le président russe Vladimir Poutine croyait avoir vaincu les États-Unis en Syrie et avoir atteint l’ensemble de ses objectifs. Poutine a tout fait pour sauver la peau d’Assad avec qui la Russie partage des intérêts communs. Poutine tente tant bien que mal de contrer l’escalade des tensions entre Israël et l’Iran dans le sud de la Syrie ».
Après avoir brossé un tableau préliminaire des démarches russes de ces dernières semaines, l’auteur établit un parallèle entre les efforts russes et américains, tout en minorant la contribution de Moscou dans la lutte contre le terrorisme en Syrie : « Poutine n’a fait après tout en Syrie qu’un tout petit investissement : 12 avions de combat et 2 000 militaires tout au plus. Sur le plan de la politique étrangère, il a au contraire réussi à s’imposer à moindres frais. Dans le camp d’en face, les États-Unis ont au contraire déployé 10 fois plus de forces en Syrie avec des centaines d’avions de combat et de chasseurs, de chars, et une grande quantité d’équipements spécialisés pour la guerre électronique. »
La suite de l’article est une tentative, fort maladroite (dans la ligne des intimidations de Netanayhu fin 2017), « destinée à faire peur à l’homme fort de Moscou en brandissant les supposés dangers de la poursuite de son alliance avec l’Iran et les adjectifs hyperboliques ne manquent pas sous la plume du journaliste » : « Ce gain stratégique, la Russie pourrait le perdre à cause de l’Iran et de son comportement dangereux dans la région », prétend le journal, qui avoue « la crainte israélienne de voir l’Iran remettre sans cesse la balle dans le camp de ses ennemis ».
ANALYSE ISRAELIENNE BIAISEE OU INTIMIDATION ANTI-RUSSE ?
Et l’article d’enchaîner : « Des dizaines de milliers de forces pro-iraniennes soutiennent Assad. De plus, il y a aussi des combattants du Hezbollah prêts à mener des opérations bien plus complexes. La Russie opère quant à elle avec un tout petit contingent à la différence de son expédition afghane dans les années 80. Poutine a été assez intelligent pour mettre à profit le vide laissé par Obama pour débarquer en Syrie puis au Moyen-Orient. Il a même eu le courage d’annoncer lors d’une visite imprévue à Lattaquié en décembre 2017 “la fin de la mission”. Mais il est peut-être allé trop vite en besogne. Poutine aurait dû tirer leçon de l’expérience de George Bush quand il a annoncé la fin précipitée de la guerre en Irak quelques mois après avoir commencé. La belle victoire de M. Poutine est sur le point de s’effondrer » (sic).
Pour Anshel Pfeffer, « qui rumine visiblement la défaite stratégique que fut pour Israël la destruction d’un F-16 le 10 février par la DCA syrienne », la conférence de Sotchi où « la Russie devait décider d’une issue à la crise a tourné au fiasco ». En l’absence de ce succès diplomatique, « il y a aussi l’embrasement du front nord-syrien où la Turquie mène son offensive pour chasser les Kurdes ». Mais, écrit le journaliste, « Afrin inquiète moins Poutine que l’Est syrien où les FDS multiplient les attaques contre l’armée syrienne et ses alliés » (ce qui est inexact, les FDS allant à Canossa à Afrin et réintégrant l’Etat syrien) et où « les États unis ont bombardé à plusieurs reprises Assad et ses alliés du Hezbollah et de Moscou ». Pfeffer tire un infini plaisir à avancer « le chiffre de 200 morts dans les rangs russes après un raid contre l’est de Deir ez-Zor », chiffre que Moscou n’a pas confirmé : « Bien que le Kremlin ne l’ait pas encore confirmé, les rapports officieux en Russie avancent un bilan de plus de 200 morts. Cela étant, le problème le plus sérieux auquel fait face la Russie se trouve ailleurs : la confrontation militaire Israël/Iran. L’aventure afrinoise d’Ankara n’inquiète pas tant Poutine que la perspective d’un face-à-face israélo-iranien. Au Golan, les intérêts russes sont menacés (resic), car toute guerre au Golan pourrait sonner le glas de la victoire syrienne de Poutine, et ce, au seuil de la présidentielle russe ».
L’article laisse toutefois le lecteur sur sa faim, « car il n’explique guère comment un Israël qui a désormais perdu sa suprématie aérienne saurait capable de gagner une guerre au Golan où ce sont les troupes au sol qui auront le dernier mot. Or sur ce terrain, Israël a perdu d’avance », commente Fars.
QUE DISENT LES ISRAELIENS ?
LE « RISQUE D’ESCALADE ENTRE LA RUSSIE ET ISRAËL » …
Les experts israéliens « s’alarment d’un risque d’escalade entre la Russie et Israël à propos de la Syrie », disent les médias israéliens, comme JNS : « La rencontre entre le Premier Ministre Biyamin Netanyahu et le Président russe Vladimir Poutine (Ndla : à Moscou fin Janvier) n’a pas semblé résoudre quoi que ce soit dans les divergences d’objectifs des deux pays en Syrie, et il demeure peu évident que le status-quo puisse se prolonger indéfiniment ».
« La rencontre entre le Premier Ministre Biyamin Netanyahu et le Président russe Vladimir Poutine, la semaine dernière, n’a pas semblé résoudre quoi que ce soit dans les divergences d’objectifs des deux pays en Syrie, et il demeure peu évident que le statu-quo puisse se prolonger indéfiniment », dit encore JNS.
MOSCOU A RETABLI LA PARITE STRATEGIQUE ENTRE ISRAËL ET SES ENNEMIS ARABO-PERSANS. RETOUR A LA PERIODE SOVIETIQUE !
La puissance russe déployée en Syrie a rétabli la parité stratégique entre Israël et ses ennemis arabo-persans. Retour à la période soviétique ! « Les avions russes ont encore augmenté le rythme de leurs attaques en Syrie lundi, quelques jours après que les rebelles syriens aient abattu un de leurs avions SU 25 et tué son pilote dans un échange de tirs contre lui. Les attaques présumées israéliennes contre des cibles iraniennes et du Hezbollah en Syrie et au Liban doivent prendre en compte la présence militaire des forces russes dans le pays, qui servent à appuyer le régime du Président syrien Bachar el Assad ».
« La Russie tente de restaurer le contrôle du régime Assad sur la Syrie, de sécuriser ses bases militaires, de démontrer la supériorité de ses armes en gardant un oeil sur l’augmentation potentielle de ses ventes d’armes et de développer ses modalités de projection de sa puissance sur le Moyen-Orient », déclare à JNS, Ariel Cohen, un chercheur important du Think-Tank du ‘Conseil Atlantique’. « Le résultat de ce rôle accru de la Russie dans la région est négatif pour Israël », selon Cohen, également directeur du ‘Centre Géopolitique des Ressources Naturelles et de l’Energie’ à l’’Institut d’Analyse de la Sécurité Internationale’ à Washington D.C.
Netanyahu a déclaré au cours de sa rencontre avec Poutine que « l’Iran tente de transformer le Liban en un vaste site de production de missiles – un site pour fabriquer des missiles de précision contre l’Etat d’Israël. C’est quelque chose que nous sommes pas prêts à tolérer ».
Cohen a expliqué que « les défenses anti-aériennes russes basées en Syrie couvrent la grande majorité du territoire israélien, font sévèrement obstacle à la liberté des opérations des forces aériennes israéliennes. Deuxièmement, la Russie est en bien meilleure position pour espionner et collecter des renseignements militaires sur Israël. Et troisièmement, la présence russe en Syrie rend le Levant plus sûr pour l’Iran, alors même qu’il représente une menace stratégique et existentielle pour l’Etat Juif ».
« LA RUSSIE EN POSITION D’ARBITRE STRATEGIQUE VIS-A-VIS DE JERUSALEM »
« Tout cela met la Russie en position d’arbitre stratégique vis-à-vis de Jérusalem – lui permettant de décider jusqu’à quel degré, la liberté de manœuvre d’Israël peut s’étendre dans la région”, dit Cohen. « Pour la première fois depuis l’effondrement de l’Union Soviétique, Moscou est à égalité avec Washington, quant à sa capacité de dicter son agenda politique et militaire à la région Est de la Méditerranée », conclut Cohen.
Anna Borshchevskaya, détentrice de la ‘Chaire Ira Weiner’ à ‘l’Institut de Politique du Porche-Orient de Washington’ (le WINEP), affirme que « les objectifs actuels de la Russie en Syrie demeurent de préserver le pouvoir d’Assad, et à tout le moins, de maintenir un partenariat étroit avec l’Iran et d’assurer que les intérêts de Moscou demeurent protégés ».
Quoiqu’il en soit, « les objectifs de la Russie semblent, de toute évidence, contraires aux intérêts d’Israël dans le pays, qui est plus focalisé sur ses capacités à déjouer les tentatives de renforcements de l’Iran et du Hezbollah en Syrie. En tant que tels, cela pourrait avoir suffisamment de potentiel pour envenimer les tensions entre les deux pays (…) Il serait douteux que Poutine cherche à provoquer une crise bilatérale avec Israël ; au contraire, les bonnes relations sont importantes pour lui, mais il n’est pas non plus évident de savoir combien de temps il peut maintenir l’équilibre qu’il a instauré jusqu’à présent en termes de bonnes relations aussi bien à l’égard de l’Iran que d’Israël ».
Borshchevskaya a poursuivi en ajoutant que « les intérêts d’Israël apparaissent contredire de plus en plus les intérêts de Poutine et, alors qu’aucun camp ne cherche à déboucher sur une crise bilatérale, une escalade est tout-à-fait possible ».
LES ATTAQUES ISRAELIENNES EN SYRIE CONTRE LES INTERETS RUSSES
« Les attaques Israéliennes en Syrie, à la fois, contribuent et portent préjudice aux intérêts russes », dit Yuri Teper, un expert israélien de la Russie qui, jusqu’à récemment, était chercheur post-doctorat à l’’Institut Kennan’ de l’’Université Hébraïque de Jérusalem’. Il a déclaré que « Permettre à Israël d’agir en Syrie affaiblit l’image omnipotente de la Russie en Syrie parmi ses alliés et ses ennemis, mais cela contribue à limiter l’étendue de ces attaques contre le régime Assad ».
QUAND L’INTERVENTION TURQUE EN SYRIE IMPACTE ISRAËL
Le Grand jeu syrien est extrêmement plus complexe que son ancêtre du XIXe siècle. Et la position turque est une complexité sinueuse au milieu de celui-ci …
« Ankara s’est réconcilié avec Israël », affirmait las médias israéliens en septembre dernier. Et, pour couronner le tout, à deux reprises, Erdogan a envoyé ses chars traverser la frontière pour entrer en Syrie. « Israël, bien sûr, suit attentivement ces nouveaux développements et l’intervention turque à l’intérieur de la Syrie », aux noms de code de “Opération Bouclier de l’Euphrate” et ”Rameau d’olivier”. « Israël ne sait que trop bien que ce qui commence comme une incursion relativement mineure au nord de la Syrie peut avoir des répercussions importantes pour la région et pour Jérusalem ».
Eran Lerman, qui a servi de 2009 à 2015 comme adjoint au Conseil national de sécurité israélien, en politique étrangère et affaires internationales, a confié « en quoi l’intervention militaire turque pouvait impacter Israël, avec quelles conséquences sur l’état hébreu » : « Tout d’abord, cette intervention Turque va limiter considérablement la capacité de nuisance de la Turquie dont Ankara a déjà fait preuve « , a déclaré Lerman (aujourd’hui membre du corps professoral au ‘Centre Universitaire Shalem’ à Jérusalem et chercheur au ‘Centre d’études stratégiques Begin Sadate’ de l’université ‘bar-Ilan University’). « Plus ils s’impliqueront en Syrie, plus ils auront intérêt à faire diminuer les autres potentiels conflits, dans lesquels ils pourraient être entraînés, ailleurs ».
En d’autres termes, « les Turcs ont maintenant intérêt à contenir la capacité de nuisance du Hamas, avec lequel ils entretiennent des liens étroits, et de faire en sorte que les événements de Gaza ne leurs posent pas de problèmes supplémentaires » : « Je ne serais pas surpris s’ils en venaient à utiliser leur influence pour faire comprendre au Hamas qu’ils n’aimeraient pas vraiment être mis dans la position d’avoir à choisir entre leur intérêt actuel d’aller de l’avant dans leur réconciliation avec] Israël, et les hypothétiques bénéfices qu’ils pourraient tirer d’une escalade à Gaza », a-t-il dit. « Ils ont un intérêt évident à éviter l’escalade à Gaza ».
Au milieu de tout cela, et comme pour les Américains, les Russes ou Damas, les kurdes sont des pions. Sacrifiables …
Lorsqu’on lui a demandé « pourquoi Israël est si frileux quand il s’agit d’évoquer l’éventualité de la création d’un Etat kurde, même si l’émergence d’un tel état serait celui d’un allié naturel, non arabe, dans la région », Lerman, qui a servi 20 ans dans le renseignement militaire, a répondu que Jérusalem « ne veut pas donner aux ennemis des Kurdes la possibilité de dire que ce serait quelque chose que nous avons fomenté ».
La plupart des observateurs israéliens, et ils ont raison, « s’accordent à dire que l’une des conséquences de l’incursion Turque qui a pour objet d’affaiblir à la fois l’Etat islamique et les rebelles kurdes qui luttent contre le régime d’Assad, contribuera à aider Assad à conserver le pouvoir ». En cela, l’interventionnisme aventuriste turc est, sans le vouloir, « en phase avec les intérêts russes et iraniens en Syrie qui sont d’assurer la survie d’Assad ». On l’a bien compris à Moscou ! « Il y a une communauté d’intérêts iraniens et russes en ce qui concerne la survie d’Assad » dit Lerman.
NOTES :
(1) Cfr. Luc MICHEL, GEOPOLITIQUE. LE GRAND TABOU DU PROCHE-ORIENT, ISRAEL PUISSANCE NUCLEAIRE
(2) Voir sur EODE-TV/
LUC MICHEL : CONVENTION 2017 DU LOBBY ‚AIPAC’. UN EVENEMENT DE PORTEE GEOPOLITIQUE MONDIALE
sur https://vimeo.com/211756244
Et :
sur EODE-TV & AFRIQUE MEDIA/
LE GRAND JEU. AU CŒUR DE LA GEOPOLITIQUE MONDIALE: LES USA, LE NUCLEAIRE IRANIEN ET LE LOBBY ISRAELIEN
sur https://vimeo.com/123575078
(3) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
SYRIE D’UNE GUERRE A L’AUTRE (V): ISRAEL GRAND PERDANT DE LA GUERRE QUI SE TERMINE EN SYRIE
(4) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GRAND JEU AU PROCHE-ORIENT: POUTINE ‘NOUVEAU TSAR’ DE L’ORIENT (III). LA FIN DE LA NEUTRALITE BIENVEILLANTE AVEC ISRAEL
(Sources : Fars – Times of Israel – Nezavissimaïa Gazeta – Haaretz – JNS – EODE Think-Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie –
Néoeurasisme – Néopanafricanisme (Vu de Moscou et Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
________________
* Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ) :
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* EODE :
EODE-TV https://vimeo.com/eodetv
EODE WEBSITE https://www.eode.org/