LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 04 18/
« Nous avons discuté de Manbij avec Ankara, mais le temps n’est pas venu de parler des détails au public »
– général James Mattis
(secrétaire américain à la Défense, 3 février 2018).
« l’opération du samedi matin des États-Unis coordonnées avec la Grande-Bretagne et la France en Syrie est une riposte aux actes inhumains, récemment survenus à Douma (…) cette attaque mérite d'être saluée par la Turquie »
– Ministère turc des Affaires étrangères (14 avril 2018).
Rappelons Tout d’abord que la complicité entre Washington et Ankara est avouée par les plus hauts dirigeants américains. Sur Manbij, des discussions secrètes entre les USA et la Turquie ont eu lieu le 3 février dernier. C’est le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, qui l’a confirmé ! « Nous avons discuté de Manbij avec Ankara, mais le temps n’est pas venu de parler des détails au public », avait déclaré le secrétaire américain à la Défense, estimant « inapproprié de donner les détails de la discussion à l’opinion publique ». « L’opération d’Afrin paralyse la lutte anti-Daech. Parler de Manbij complique la situation, en raison des conflits internes », a indiqué James Mattis.
L’armée turque mène à Afrin l’opération militaire ‘Rameau d’olivier’, officiellement contre la milice kurde des YPG, liée au PKK, opération qui pourrait s’étendre jusqu’à la ville de Manbij, située au nord-est d’Alep, dans le sud de la Turquie, où sont implantées deux mille soldats américains.
LA TURQUIE A APPORTE SON SOUTIEN AUX FRAPPES DES ÉTATS-UNIS, DE LA FRANCE ET DE LA GRANDE-BRETAGNE
Mais venons-en à l’actualité …
Alors le président Erdogan, pour ou contre l'agression US/Otan contre la Syrie ?
Le ministère turc des Affaires étrangères s’est dit « satisfait » des frappes US/France/Grande-Bretagne contre des cibles sur le territoire syrien. Le ministère turc des Affaires étrangères a réagi aux frappes au missile, ce samedi 14 a vril à l’aube, de la coalition occidentale, sous l’égide des États-Unis contre des cibles syriennes à proximité de Damas, à Homs et à Hama.
Le ministère turc a publié à cette occasion un communiqué dans lequel il prétend que « l’opération du samedi matin des États-Unis coordonnées avec la Grande-Bretagne et la France en Syrie est une riposte aux actes inhumains, récemment survenus à Douma » et que « cette attaque mérite d'être saluée par la Turquie ». Et le communiqué de signaler que « Le recours aux armes de destruction massive et aux armes toxiques contre les civils constitue un crime contre l’humanité. Qui plus est, le régime d’Assad utilise depuis plus de 7 ans les armes non-conventionnelles et chimiques contre son peuple. Ses exactions sont signalées régulièrement et la communauté internationale n’a aucune doute sur ce sujet. » « La Turquie accorde une importance toute particulière à de telles mesures punitives envers de tels crimes dans le but d’inciter le régime syrien à se montrer plus responsable envers des incidents pareils. Etant donné une telle expérience, il est nécessaire de parvenir à un consensus au sein de la Communauté internationale et du Conseil de sécurité pour lancer une action militaire conjointe contre les parties qui sont à l'origine de ce genre d'attaques », signale le communiqué.
Juste avant que la frappe de ce 14 avril n'ait lieu, Ankara évitait soigneusement d’expliciter sa position sur d'éventuelles frappes américaines contre la Syrie. Le droit international a été lamentablement foulé au pied par les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, affirme de son côté la diplomatie iranienne. Nombreux sont les partis et les hommes politiques turcs qui se sont dits opposés à l’option militaire dans le pays voisin. Les analystes politiques pour la plupart croient que l’attaque chimique présumée à Douma n’a été qu’une mise en scène occidentale pour donner de la légitimité à la récente agression occidentale contre la souveraineté d’un pays indépendant qu’est la Syrie.
L’OFFENSIVE TURQUE SERA ETENDUE VERS D’AUTRES VILLES SYRIENNES (ERDOGAN)
Recep Tayyip Erdogan affirme que l'offensive turque en Syrie sera « étendue à d'autres villes-clés tenues par les miliciens kurdes ». Le président turc a souligné qu’après l’occupation d’Afrin, son armée avait l’intention de se diriger vers Manbij, Aïn al-Arab (Kobané), Tall Abyad, Ras al-Aïn et Qamichli pour y poursuivre son offensive. Recep Tayyip Erdogan cité par l’agence de presse iranienne ‘Fars’, a affirmé que « Une fois Afrin nettoyée des terroristes, nous nettoierons aussi Minbij, Aïn al-Arab, Talll Abyad, Ras al-Aïn et Qamichli », a déclaré le président turc dans un discours télévisé prononcé à Mersin, dans le sud de la Turquie. Plus loin dans ses propos, le président turc a prétendu que « ses troupes avaient réussi à libérer 850 km² du territoire d’Afrin et qu’elles cherchaient à s’emparer de 2 000 km² ». « La Turquie ne cherche pas à occuper les territoires syriens, mais plutôt à éliminer les terroristes… Là où les terroristes sont présents, nous y serons également », a-t-il ajouté. Il a précisé que les miliciens kurdes voulaient créer un passage à la frontière turque. « Nous avons dit que nous ne leur permettrons pas de faire une telle chose », a-t-il indiqué.
Alors que l’opération Rameau d’olivier se poursuit en Syrie, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu a annoncé que « Washington et Ankara étaient tombés d’accord sur Manbij et l’est de l’Euphrate en Syrie ».
L’armée turque, accompagnée des terroristes djihadistes à sa solde, a déclenché le 20 janvier une offensive militaire à Afrin, une région du nord-ouest de la Syrie, pour en déloger les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde alliée des États-Unis, considérée comme « terroriste » par la Turquie.
MANBIJ: LES USA VENDENT LES KURDES!
LES ÉTATS-UNIS ET LA TURQUIE SE SONT ENTENDUS SUR MANBIJ ET L’EST DE L’EUPHRATE.
Les USA sont en fait parvennus à un accord avec la Turquie sur le dos des Kurdes. Alors que l’opération ‘Rameau d’olivier se poursuit en Syrie’, le chef de la diplomatie turque a annoncé que « Washington et Ankara étaient tombés d’accord sur Manbij et l’est de l’Euphrate en Syrie ». « Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a fait part de l’entente entre son pays et les États-Unis sur Manbij et l’est de l’Euphrate en Syrie », a rapporté le quotidien turc, ‘Daily Sabah’, qui paraît à Washington.
Le mois dernier, lors de la visite du secrétaire d’État américain, Rex Tillerson à Ankara, la question de Manbij avait été abordée lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue turc. « Nous allons en priorité traiter le sujet de Manbij. Il est vrai que notre pays a eu des promesses qui n’ont pas été complètement concrétisées. Nous allons aussi travailler sur l’ensemble du nord de la Syrie. Nous devons travailler en coordination sur ce sujet pour y consolider la stabilité du pays », a commenté Rex Tillerson.
Ces propos interviennaient alors que depuis un an, les relations entre Washington et Ankara se sont dégradées, notamment à cause de la politique US suite à la demande d’extradition de Fetthullah Gülen, réfugié depuis 1999 en Pennsylvanie, accusé d’être « le cerveau du putsch manqué de 2016 », mais aussi, à cause du soutien US envers les Kurdes syriens accusés par Ankara d’être des terroristes.
Le ministre turc des Affaires étrangères s’était aussi entretenu ce 19 mars à Washington avec son homologue américain sur ces sujets et d’autres questions d’intérêt commun. « L’administration de Barack Obama avait promis à Ankara que les terroristes, membres des YPG, seraient évacués de l’Est de l’Euphrate mais en dépit des avertissements d’Ankara, Washington n’avait pas tenu sa promesse et ils (les YPG,ndlr) n’ont toujours pas quitté la zone », a rapporté ‘Daily Sabah’. L’objectif ultime des YPG consiste à mettre sur pied une région autonome kurde dans le Nord syrien qui engloberait trois « cantons » à savoir Afrine, Kobané, l’est de l’Euphrate ou Jazireh. « En raison des promesses non tenues par les États-Unis, la Turquie a changé sa position et s’est dite déterminée à nettoyer le Nord syrien dont Manbij et des secteurs de l’est de l’Euphrate de la présence de tous les terroristes », conclut le journal turc.
QUELLE EST L’ENTENTE USA/TURQUIE SUR MANBIJ ?
La Turquie a proposé aux États-Unis que les Unités de protection du peuple (YPG) se retirent de l'est de l'Euphrate en Syrie et que les troupes turques et américaines soient déployées ensemble dans la région de Manbij, ont annoncé en février dernier des sources d’information turques. Un responsable turc souhaitant garder l’anonymat a déclaré que la Turquie avaient proposé au secrétaire d’État américain Rex Tillerson, en visite à Ankara, qu’une unité composée de forces américaines et turques soit déployée à Manbij après le retrait des YPG. L'administration américaine devrait étudier la question, a-t-il annoncé.
Rex Tillerson avait ce 15 février gagné Ankara pour une visite de deux jours. Il s'est entretenu jeudi avec le président Recep Tayyip Erdogan, pendant trois longues heures.
La Turquie a longtemps appelé les YPG à se déplacer à l'est de l'Euphrate en Syrie. Il a également menacé de pousser ses troupes vers la ville de Manbij, à une centaine de kilomètres à l'est de la région d'Afrin. Les troupes américaines sont déjà stationnées près de Manbij.
C’est sans doute la fin du « projet kurde » des USA ! L’administration américaine avait imprudemment avancé un projet pour la création d’une région kurde en Syrie. L’initiative intervenait au moment où le groupe terroriste Daech s’était effondré sur le terrain dans la région. À cette fin, l’administration américaine envisageait de mettre en place une nouvelle Force frontalière dans le Nord contrôlé par les Kurdes (FDS). Selon le Pentagone, l'objectif des États-Unis était d'instaurer une soi-disant « ceinture de sécurité sur les frontières syriennes », une bande de territoire qui courrait de la frontière irakienne (Erbil) aux côtes de la Méditerranée sur les frontières turques avec la Syrie. « Cette politique viseait à empêcher le retour des groupes terroristes »(sic), avait déclaré le porte-parole de la coalition américaine, le colonel Ryan Dillon.
ANKARA CHEVAL DE TROIE DE L’OTAN EN SYRIE
Un expert militaire iranien développait pour ‘Pars Today’ (Iran) l’analyse suivante :
« Nous avions toujours a maintes fois déclaré depuis 2016 que les Relations entre Washington et Ankara n'ont jamais été affectées , la soit disant menace d'Ankara de se retirer de l’Alliance Atlantique, la Fermeture de la Base d'Incerlik et l'achat des SS 400 Russes afin de se défendre (ces Missiles serons certainement un jour aux mains des spécialistes US et Israéliens pour y être analysés et décortiqués) n'est que du False-Flag inventé par les Médias. Les deux Membres de L’OTAN ne cessent de coordonner leur objectif commun en Syrie au dépend de l'Armée Syrienne et ses Alliés, voir l'Occupation militaire US du Passage frontalier d'Al Tanef et la création d'une douzaine de bases militaires au nord Syrien conjointement avec d'autres Forces Britanniques et Norvégiennes. Parallèlement Ankara n'avait jamais également renoncé a ses idées noires expansionnistes en territoire Syrien, voir l'occupation par sa soldatesque ottomane de la ville syrienne d'El Bab. Ankara planifie la prise de Jalalabus , Afrin,et Manbij ,ses Objectifs de l’opération "rameau d'Olivier" pourraient même atteindre si besoin est Idleb et si possible Alep, si Damas et Moscou ne réagissent toujours pas par leurs naïveté incompréhensible. En conclusion Ankara et Washington depuis 7 Ans avaient conclu un Accord secret de se maintenir coûte que coûte en Syrie et d’y semer l’Instabilité et le Chaos , si le Président Assad ne serait pas déchu , et remplacé par une Marionnette de gouvernement fantoche pro-US.
Photo :
Le ministre turc de la Défense Nurettin Canikli s’est entretenu, mercredi, avec son homologue américain James Mattis, et le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, en marge des réunions des ministres de la Défense de l’Alliance dans la capitale belge Bruxelles le 15 février 2018.
(Sources : Fars – Pars Today – Daily Sabah – EODE Think-Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
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