#LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ SYRIE : DES ‘GUERRES PAR PROCURATION’ A LA CONFRONTATION DIRECTE USA – RUSSIE ?

 

LM.GEOPOL - Russie vs usa en syrie  (2018 03 03) FR 1

 

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/

Luc MICHEL pour EODE/

Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/

2018 03 03/

 

« Je considérerai comme une agression contre les positions russes, toute attaque qui serait dirigée contre nos alliés (en syrie) »

– V. V. Poutine (ce 1er mars 2018).

 

Comme je l’avais annoncé, on est passé d’une guerre à une autre en Syrie (1). Des guerres par procuration (qui caractérisaient la Guerre civile syrienne, dont Assad et Poutine sont sortis vainqueurs) on passe à la confrontation directe Usa – Russie …

 

Quelles sont les questions essentielles que pose l’évolution du conflit syrien …

 

POURQUOI POUTINE S’EST-IL RAIDI SUR LES QUESTIONS SYRIENNE ET IRANIENNE ?

 

Le raidissement de Poutine s’est manifesté de façon visible, et à la grande surprise des occidentaux, lors des dernières réunions du Conseil de sécurité de l’ONU : vote sur la Ghouta orientale en Syrie, vote contre de nouvelles sanctions contre l’Iran sur la question du Yemen, sans oublier (parce que Moscou est aussi de retour sur les champs de bataille africains de la première Guerre froide) le soutien à Kinshasa lors de la dernière session sur laRDC …

 

L’ambassadrice des États-Unis aux Nations unies a critiqué, ce lundi 26 février, la Russie pour avoir opposé son veto à une résolution anti-iranienne accusant l’Iran d’« inciter les rebelles yéménites ». Nikki Haley a regretté « que l’un des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU soutienne l’Iran ». Ce n’était pas la première fois que la Russie utilisait son droit de veto au Conseil de sécurité pour protéger l’Iran et le président syrien Bachar al-Assad contre les tentatives hostiles de l’Occident destinées à leur porter atteinte. Les États-Unis accusent l’Iran « d’avoir étendu son influence en Syrie en soutenant Bachar al-Assad » et « d’avoir envoyé en cachette des armes, dont des missiles, au mouvement yéménite Ansarallah ».

 

Mais pourquoi la Russie a-t-elle opposé son veto à une résolution anti-iranienne et défendu l’Iran au Conseil de sécurité ?

 

Le magazine d’actualité hebdomadaire américain ‘Newsweek’ répond à cette question en avançant six arguments :

 

1- « L’Iran, principal allié international de la Russie en Syrie » (2).

« L’Iran fait partie des alliés anciens de Bachar al-Assad et le soutient face à ses opposants et de l’autre face aux groupes armés extrémistes depuis 2011. De plus, c’est grâce à l’intervention militaire de la Russie en 2015 et à ses frappes aériennes que Bachar al-Assad a réussi à s’accrocher au pouvoir et que son armée a pu progresser ».

 

2- « Ansarallah (Yemen), un allié de l’ombre de l’Iran » (3).

« Ansarallah est largement considéré comme un “allié de l’Iran” et a souvent défendu les décisions de Téhéran au niveau international. Qu’il existe une véritable alliance entre les deux est cependant moins évident. Ansarallah est un groupe musulman de confession zaydite, plus proche de l’islam sunnite que le chiisme duodécimain que professe le gouvernement iranien. La minorité zaydite du Yémen avait les rênes du pouvoir jusqu’en 1962 ».

 

3- « Les experts, sceptiques concernant les preuves de Haley ».

« Ansarallah a tiré, début novembre, un missile sur l’aéroport international de Riyad. Les États-Unis et l’Arabie saoudite ont accusé l’Iran d’avoir fourni ce missile à Ansarallah et d’avoir violé l’embargo sur les armes auquel sont soumis les Yéménites. Cependant, le panel d’experts des Nations unies a trouvé peu d’éléments indiquant que ledit missile aurait été fourni par l’Iran ».

 

4- « Washington, le seul signataire de l’accord nucléaire qui ne le soutient plus » (4).

« Le président américain Donald Trump menace de se retirer de l’accord nucléaire à moins qu’il ne soit amendé alors que les autres signataires de ce document, dont la Chine, la France, l’Allemagne, la Russie et le Royaume-Uni, honorent toujours la teneur de l’accord nucléaire ».

 

5- « Une querelle qui s’inscrit dans la rivalité plus large entre l’Iran et l’Arabie » (5).

« L’Arabie saoudite et l’Iran luttaient, ces dernières décennies, pour accroître leurs influences régionales respectives. Cette rivalité a atteint son paroxysme en 2016, lorsqu’un groupe de protestataires iraniens ont pris d’assaut l’ambassade de l’Arabie saoudite à Téhéran suite à l’exécution par les Saoud d’un dignitaire religieux chiite. À cette époque-là, l’Arabie saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran. Maintenant, les évolutions en cours montrent que l’influence iranienne a déjà dépassé celle de l’Arabie saoudite en Irak, en Syrie et au Liban ».

 

6- « Un bras de fer sérieux entre l’Iran et l’Arabie saoudite ».

 

POURQUOI MOSCOU ET WASHINGTON S’OPPOSENT-ELLES DIRECTEMENT ?

 

Au cours de ces dernières années, « la Russie de Poutine a multiplié ses efforts sur l’échiquier international pour remettre en cause l’hégémonie des Américains ». En Europe, la Russie a annexé la péninsule de Crimée, une « révolution géopolitique qui remettait en cause l’Ordre mondial » (comme je l’analysais au printemps 2014) (6), décision qui a suscité la colère des USA, de l’Union européenne et de l’OTAN. « Il s’agit du conflit le plus sérieux entre la Russie et l’Occident depuis la Guerre froide. Et en Syrie, la Maison-Blanche et le Kremlin soutiennent chacun une des parties en conflit ».

 

« En ce qui concerne leur rivalité sur le plan international, la lutte d’influence entre les États-Unis et la Russie est pour l’instant restée pacifique. Cependant, des incidents comme des attaques aériennes de la coalition internationale, qui ont tué des centaines de militaires de l’armée syrienne et des ressortissants russes, ont terni les relations Washington-Moscou », conclut ‘Newsweek’.

 

POURQUOI LES USA SE MOBILISENT CONTRE MOSCOU EN SYRIE ?

 

« La Russie barre la route aux USA au Moyen-Orient » dit, non sans raison, le Pentagone !

Selon le Pentagone, « la hausse en nombre de missiles anti-aériens russes dans la région névralgique du Moyen-Orient fait disparaître la domination des forces aériennes américaines » et Moscou se dresse « contre la suprématie de Washington au Moyen-Orient ».

 

Au cours d'une réunion de la Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis, Joseph Votel, commandant en chef du Central Command a dit que la « Russie défiait le contrôle aérien des États-Unis dans la région du Moyen-Orient ». Dans son rapport de 45 pages remis à la Commission des forces armées de la Chambre des représentants, le général Votel n'est pas allé par quatre chemins affirmant que « l'Iran, la Russie et la Chine faisaient partie des menaces mondiales les plus importantes » (7). « La Russie est en mesure d'affaiblir la position du leadership de Washington sur l'échiquier international. La hausse en nombre de missiles anti-aériens russes (S-300, S-400) dans la région a mis au défi la capacité des États-Unis à dominer l'espace aérien de la région », précise le général américain dans son rapport.

 

Il qualifie du « rôle destructeur de la Russie en Syrie » (sic). Alors que pourtant la Russie est présente en Syrie à la demande du gouvernement syrien. Mais que les États-Unis, eux, dirigent une coalition qui s'ingère en Syrie sans l’aval du gouvernement de Damas. Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson avait plutôt souligné qu’il était « crucial pour notre intérêt national » de « maintenir une présence militaire et diplomatique indéterminée » en Syrie …

 

POURQUOI LA PATIENCE DE POUTINE EST-ELLE TERMINEE ET POURQUOI MOSCOU SERA FIDELE A SES ALLIES ?

 

« La Russie menace d’attaquer quiconque ciblerait un de ses alliés », affirme Poutine, Poutine s’adressant au Parlement russe, au Palais des expositions de Manezh à Moscou, ce 1er mars 2018 !

 

L’éditorialiste de ‘Raï al-Youm’, Abdel Bari Attwan, dont je partage souvent les analyses, a fait une analyse des toutes récentes déclarations du président russe, qui a menacé ouvertement « d’attaquer quiconque prendrait pour cible un allié de la Russie ». Dans un discours prononcé devant des élites politiques et militaires russes, Vladimir Poutine a fait étalage de l’ensemble des nouveaux armements et missiles russes, et notamment de ceux capables de porter des ogives nucléaires et de frapper « n’importe quel point du globe sans que personne ne puisse l’empêcher ». Pour corroborer ses propos menaçants, Poutine a fait projeter un film dans la salle où il faisait son discours, vidéo qui montrait les missiles de la Russie. Le président russe a ajouté « qu’il considérerait comme une agression contre les positions russes, toute attaque qui serait dirigée contre ses alliés ».

 

« C’est bien la première fois depuis sa présidence que Vladimir Poutine parle sur un ton aussi menaçant et qu’il évoque les missiles intercontinentaux de son pays. Sans aucun doute, le message est adressé à l’Amérique et à Israël », commente Abdel Bari Attwan.

 

Les comptes-rendus de la ‘Conférence sur la sécurité de Munich’ 2018 signalent aussi une tension croissante entre la Russie et les États-Unis sur trois points : la Corée du Nord, l’Iran et la Syrie :

 

1- « Les provocations américaines contre la Corée du Nord ».

« Il est utile de rappeler que la Russie s’oppose fermement aux menaces américaines contre Pyongyang et qu’elle confirme le droit de la Corée du Nord à devenir une puissance nucléaire et à fabriquer et tester des missiles intercontinentaux pour se défendre contre les menaces américaines ».

 

2- « Les agissements américains en Syrie ».

« Par ailleurs, Poutine et les dirigeants militaires russes s’inquiètent des agissements américains en Syrie et craignent que Washington ne répète le scénario afghan en Syrie. Cette préoccupation est due aussi à la récente déclaration du secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, qui a confirmé la présence permanente de 2.500 soldats américains en Syrie. Le secrétaire général adjoint du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie a confirmé de son côté la présence de 20 bases militaires américaines dans les zones contrôlées par les Forces démocratiques syriennes, dans le nord-ouest de la Syrie, bases où des forces spéciales sont formées. La Russie craint que des groupes armés syriens ciblent sa base navale de Tartous ou encore sa base aérienne de Hmeimim, eu égard notamment à la récente attaque de drone sur Hmeimim, dont il a été établi qu’elle était très probablement l’œuvre des forces américaines ».

 

3- « Les problèmes posés par Trump dans l’application de l’accord sur le nucléaire ».

« Trump tente de saborder l’accord nucléaire avec l’Iran et on prédit qu’il retire les États-Unis dudit accord dans les mois à venir, tout comme il l’a fait concernant l’accord balistique avec la Russie ».

 

Les chances de confrontation ne sont donc pas minces et il est probable « qu’Israël jette encore de l’huile sur le feu et qu’il accélère l’arrivée de cette guerre », comme l’a affirmé il y a peu Dick Cheney, l’adjoint de Georges Bush, l’ex-président des États-Unis. Il ne faut pas perdre de vue que « Moscou a retrouvé une partie substantielle de sa force d’antan et qu’elle est devenue une superpuissance. De plus, ce pays est dirigé par un homme qui est parfaitement capable d’écrire une nouvelle page de l’histoire de la Russie ».

 

COMMENT ISRAEL EST LE FACTEUR AGGRAVANT DANS LA CONFRONTATION USA-RUSSIE EN SYRIE ?

 

Israël jette de l’huile sur le feu dans les relations entre Moscou et Washington …

La visite surprise du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu aux États-Unis n’est pas sans rapport avec les évolutions dans la Ghouta orientale et les intérêts divergents de Washington et de Moscou. Les médias israéliens ont fait part du déplacement de Benyamin Netanyahu à Washington, ce samedi 3 mars. On n’avait jusque-là rien dit sur cette visite ; elle peut donc être considérée comme une visite surprise : mais quels en sont les objectifs ? « Bien que les analystes évoquent l’Iran, le Liban et la Syrie comme les principaux thèmes des discussions de Netanyahu avec les autorités américaines, il semblerait toutefois qu’il poursuive un objectif plus spécifique ».

 

« Les évolutions syriennes, notamment dans la Ghouta orientale, qui voient s’opposer les positions des pays occidentaux, à la tête desquels les États-Unis, à celles de la Russie, sont la principale raison qui a amené le Premier ministre israélien à effectuer une visite éclair aux Etats-Unis », dit le ‘Time of Israel’. Autrement dit, Netanyahu « vise par ce voyage à contraindre Washington et le gouvernement de Donald Trump à s’opposer de front à la Russie de Vladimir Poutine ».

 

On peut citer « quelques facteurs importants qui ont poussé Netanyahu à prendre une telle décision », selon Fars (Iran) :

 

– « primo, sur le plan intérieur, il est sur la sellette à cause de son lourd dossier de corruption financière qui prend chaque jour de l’ampleur et qui intensifie le mouvement de contestation à l’intérieur de la Palestine occupée ; il a donc besoin d’une guerre pour sauver sa peau auprès de l’opinion publique israélienne ».

 

– Secundo, « bien que depuis son entrée en fonction, Donald Trump n’ait cessé de rendre service à Israël en les faisant même passer avant les intérêts sécuritaires des États-Unis, cependant en ce qui concerne le plan d’annexion des colonies juives de la Cisjordanie à Israël ou bien la destruction d’un F-16 de l’armée israélienne par un missile russe sur le Golan, Donald Trump n’a pas tellement soutenu Tel-Aviv ; c’est pourquoi Netanyahu tente actuellement de saisir l’occasion et de profiter des tensions opposant Washington à Moscou pour se venger de la Russie et inciter les États-Unis à faire face à Poutine ».

 

– Tertio, « si l’on passe en revue les événements qui se sont produits dans la Ghouta orientale, on pourra y repérer les traces israéliennes, d’autant plus que la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a soulevé un coin du voile en révélant la découverte d’armements israéliens auprès des groupes armés syriens dans la Ghouta orientale. Il semble que le régime de Tel-Aviv s’inquiète du fait que la libération par l’armée syrienne de la Ghouta orientale faciliterait l’avancée de cette dernière vers le front du Sud et des régions occupées du Golan »; c’est pourquoi « il a déployé tous ses efforts afin de contraindre l’administration Trump à fabriquer de lourds dossiers de violation des droits de l’homme en Syrie afin d’intervenir sur le terrain contre l’armée syrienne ».

 

En bref, Netanyahu envisage de jeter de l’huile sur le feu dans les relations entre la Russie et les États-Unis. Et on comprend mieux toutes les analyses provenant des médias et officines israéliens (comme ‘Debka’) qui voudraient faire croire à la « non fiabilité de Moscou vis-àvis de ses alliés » (sic) ou encore à de nébuleux « accords secrets russo-américains » (resic) dont se gargarisent les théoriciens complotistes (8) …

 

COMMENT PARIS PORTE LES VALISES DE TRUMP EN SYRIE ?

 

En Syrie, il y a un accord franco-américain pour faire pression sur la Russie. Revitalisation de l’Axe Washington-Paris porté par les présidence Sarkozy, Hollande et Macron. Emmanuel Macron et Donald Trump ont eu un entretien téléphonique ce vendredi 2 mars 2018. Les présidents français et américain se sont entendus, au téléphone, « pour faire pression sur la Russie » en rapport avec la trêve en Syrie.

 

Le président français Emmanuel Macron et son homologue américain Donald Trump « ont trouvé un accord pour appeler la Russie à exercer une pression sur la Syrie afin qu’elle applique immédiatement la résolution 2401 du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’instauration d’une trêve dans la Ghouta orientale », rapporte Reuters. Lors d’une conversation téléphonique, les deux présidents ont « décidé de travailler ensemble pour appliquer la résolution onusienne », en vue de permettre « la cessation des hostilités, l’acheminement de l’aide humanitaire et l’évacuation des blessés et malades », ajoute l'agence Reuters.

 

POURQUOI MOSCOU EST INFLEXIBLE SUR LA QUESTION DE LA GHOUTA ORIENTALE ?

 

Ce même vendredi 2 mars, Moscou » a mis en garde Washington contre les accusations infondées à l’encontre de Damas ». La Russie « pointe du doigt les États-Unis, qui prononcent de fausses accusations pour justifier leurs frappes sur la Syrie ». Le porte-parole du ‘Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie’, Vladimir Zolotuhin, a déclaré que « les tirs de mortier des terroristes contre les couloirs humanitaires mis en place dans la Ghouta orientale se poursuivaient malgré la trêve ». En vertu d’un décret du président Vladimir Poutine, une trêve humanitaire quotidienne a été instaurée dans la Ghouta orientale depuis le 27 février entre 9 h et 14 h, heure locale. De ce fait, le secteur est divisé en quatre parties, pour chacune desquelles deux couloirs humanitaires ont été envisagés. Les groupes armés terroristes djihadistes (alliés aux occidentaux) retranchés dans la Ghouta orientale, tels que ‘Jaïch al-Islam’, refusent aux civils la possibilité de quitter les zones de combat, « une stratégie qui semble correspondre à celle du bouclier humain », selon les experts russes en géopolitique.

 

Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté le samedi 24 février, à l’unanimité, une résolution sur l’instauration d’un cessez-le-feu humanitaire en Syrie d’une durée d’un mois. Sous la pression de la Russie, les groupes terroristes ont été exclus de cette trêve. La résolution a été approuvée par les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Elle appelle toutes les parties concernées à cesser les hostilités pendant un délai d’un mois en Syrie pour un accès humanitaire à certaines zones assiégées, notamment dans la Ghouta orientale.

 

Le cessez-le-feu ne s’applique pas aux opérations militaires contre les groupes terroristes al-Qaïda, Front al-Nosra et Daech.

 

QUELLES OPTIONS WASHINGTON ENVISAGE-T-ELLE CONTRE MOSCOU EN SYRIE ?

 

Les USA étudient différentes options contre la Russie. « Les États-Unis envisagent différentes options pour demander à la Russie de ne pas soutenir les activités du gouvernement syrien dans la Ghouta orientale », a déclaré la porte-parole du département d’État américain, Heather Nauert, lors d’un point de presse.

 

Lorsqu’on lui a demandé si les États-Unis envisageaient des sanctions contre la Russie pour son soutien à Damas dans la Ghouta orientale, Nauert a déclaré : « Nous ne prévoyons jamais de sanctions ». « Mais je peux vous dire qu’il y a beaucoup d’options qui sont actuellement envisagées », a ajouté la porte-parole, citée par Interfax. Nauert a par ailleurs noté que « le département d’État est également engagé dans d’autres efforts diplomatiques pour exercer des pressions sur le gouvernement syrien ».

 

Tout en niant l’usage d’armes chimiques par les terroristes djihadistes dans diverses zones en Syrie, comme l’affirment Moscou et Damas, elle a déclaré que « les États-Unis et leurs alliés cherchaient à trouver des mécanismes afin de présenter la Russie et le gouvernement syrien comme responsables de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie ». Elle a également prétendu que la Russie était « en partie responsable du non-respect de la trêve » dans la Ghouta orientale, près de Damas.

 

Cela intervient alors que la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a souligné, ce vendredi 2 mars, « qu’il n’existait aucune preuve de l’emploi par l’armée syrienne d’armes chimiques ». Rejetant les accusations « sans fondement faisant état de l’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien », elle a indiqué : « Malgré les accusations explicites du secrétaire américain à la Défense James Mattis, il n’existe aucun document prouvant une quelconque utilisation d’armes chimiques par Damas. »

 

Une source syrienne, ayant requis l’anonymat, a déclaré que le gouvernement de Damas avait bien saisi le message caché des États-Unis : « la libération de la Ghouta orientale saperait le rêve de la Maison-Blanche, celui d’implanter une base militaire près de la capitale syrienne ». Selon la même source, « ce n’est pas seulement pour mettre Damas sous pression que les États-Unis comptent avoir une base dans la Ghouta, mais aussi pour superviser les agissements et les routes d’approvisionnement des combattants de la Résistance ; objectif auquel ils n’ont pas su accéder via les frontières irakiennes ».

 

NOTES :

 

(1) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

* SYRIE D’UNE GUERRE A L’AUTRE (I):

AVEC 14 BASES, L’US ARMY S’IMPLANTE DURABLEMENT EN SYRIE

sur http://www.lucmichel.net/2018/01/11/luc-michels-geopolitical-daily-syrie-dune-guerre-a-lautre-i-avec-14-bases-lus-army-simplante-durablement-en-syrie/

* SYRIE D’UNE GUERRE A L’AUTRE (II):

LA BATAILLE POUR IDLIB OU LE PASSAGE D’UN CONFLIT A L’AUTRE

sur http://www.lucmichel.net/2018/01/12/luc-michels-geopolitical-daily-syrie-dune-guerre-a-lautre-ii-la-bataille-pour-idlib-ou-le-passage-dun-conflit-a-lautre/

* SYRIE D’UNE GUERRE A L’AUTRE (III):

USA ET ANKARA ALLIES CONTRE LA RUSSIE ?

sur http://www.lucmichel.net/2018/01/13/luc-michels-geopolitical-daily-syrie-dune-guerre-a-lautre-iii-usa-et-ankara-allies-contre-la-russie/

* SYRIE D’UNE GUERRE A L’AUTRE (IV):

LA CONTRADICTION INTERNE DE L’ALLIANCE AMERICANO-TURQUE EN SYRIE ET LE DILEMME D’ANKARA

sur http://www.lucmichel.net/2018/01/15/luc-michels-geopolitical-daily-syrie-dune-guerre-a-lautre-iv-la-contradiction-interne-de-lalliance-americano-turque-en-syrie-et-le-dilemme-dankara/

* SYRIE D’UNE GUERRE A L’AUTRE (V):

ISRAEL GRAND PERDANT DE LA GUERRE QUI SE TERMINE EN SYRIE

sur http://www.lucmichel.net/2018/01/16/luc-michels-geopolitical-daily-syrie-dune-guerre-a-lautre-v-israel-grand-perdant-de-la-guerre-qui-se-termine-en-syrie/

 

(2) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

* MOSCOU, TEHERAN ET L’UNIFICATION DE L’EURASIE (I) :

POURQUOI L’AXE PEKIN – MOSCOU – TEHERAN EST-IL LA REALITE GEOPOLITIQUE DESTINEE A DURER ET A SE RENFORCER EN EURASIE ?

sur http://www.lucmichel.net/2018/03/01/luc-michels-geopolitical-daily-moscou-teheran-et-lunification-de-leurasie-i-pourquoi-laxe-pekin-moscou-teheran-est-il-la-realite-geopoli/

* Et : MOSCOU, TEHERAN ET L’UNIFICATION DE L’EURASIE (II) :

LE TOURNANT DE L’IRAN VERS L’EST

sur http://www.lucmichel.net/2018/03/02/luc-michels-geopolitical-daily-moscou-teheran-et-lunification-de-leurasie-ii-le-tournant-de-liran-vers-lest/

 

Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

DE L’AXE MOSCOU-TEHERAN A UN AXE EURASIATIQUE MOSCOU-PEKIN-TEHERAN : COMMENT LA CHINE S’EST AUSSI RAPPROCHEE DE L’IRAN

sur http://www.lucmichel.net/2017/11/04/luc-michels-geopolitical-daily-de-laxe-moscou-teheran-a-un-axe-eurasiatique-moscou-pekin-teheran-comment-la-chine-sest-aussi-rapprochee-de-liran/

 

(3) Cfr. sur la crise et la guerre yéménites :

Sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

LE ‘VIETNAM’ DES SAOUDS: YÉMEN LA SECONDE GUERRE CHAUDE DU PROCHE-ORIENT APRES LA SYRIE.

sur http://www.lucmichel.net/2017/12/13/luc-michels-geopolitical-daily-le-vietnam-des-saouds-yemen-la-seconde-guerre-chaude-du-proche-orient-apres-la-syrie/

 

(4) Cfr. sur EODE-TV/

LUC MICHEL, AHMAD NOKHOSTINE, JAN VANZEEBROECK:

ACCORD SUR LE NUCLEAIRE CIVIL IRANIEN. QUELLE ANALYSE ? (AFRIQUE MEDIA)

sur https://vimeo.com/134144786

 

(5) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

AU CŒUR DE LA NOUVELLE GEOPOLITIQUE DU PROCHE-ORIENT, LA RIVALITE SECULAIRE ENTRE PERSES ET ARABES

sur https://www.eode.org/luc-michels-geopolitical-daily-au-coeur-de-la-nouvelle-geopolitique-du-proche-orient-la-rivalite-seculaire-entre-perses-et-arabes/

 

(6) Cfr. Luc MICHEL, REVOLUTION GEOPOLITIQUE. LES ONZE JOURS QUI ONT CHANGE L’ORDRE POST-SOVIETIQUE : LA CRIMEE EST RUSSE !

sur http://www.lucmichel.net/2014/03/18/lucmichel-net-revolution-geopolitique-les-onze-jours-qui-ont-change-lordre-post-sovietique-la-crimee-est-russe/

 

Voir aussi sur EODE-TV & AFRIQUE MEDIA/

Luc MICHEL, GRAND REPORTER :

COMMENT LA CRIMEE EST REDEVENUE RUSSE/ UKRAINE VERSUS NOVOROSSIYA (1)

sur https://vimeo.com/103799370

 

(7) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

* THE NEW U.S. NATIONAL SECURITY STRATEGY (I):

THE RUSSIAN REACTIONS AND THE BANKRUPTCY OF CONSERVATIVE FRENCH INTELLECTUALS OR RUSSIAN ON THE ANALYSIS OF THE TRUMP REGIME

sur http://www.lucmichel.net/2018/01/09/luc-michels-geopolitical-daily-the-new-u-s-national-security-strategy-i-the-russian-reactions-and-the-bankruptcy-of-conservative-french-intellectuals-or-russian-on-the-analysis-of-the/

* Et THE NEW U.S. NATIONAL SECURITY STRATEGY (II):

‘THE UNITED STATES’ DEFENSE STRATEGY IS AN AGGRESSIVE STRATEGY’ (PUTIN)

sur http://www.lucmichel.net/2018/01/10/luc-michels-geopolitical-daily-the-new-u-s-national-security-strategy-ii-the-united-states-defense-strategy-is-an-aggressive-strategy-putin/

 

Cfr. aussi sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

* LA NOUVELLE DOCTRINE NUCLEAIRE DES USA QUI CIBLE DIRECTEMENT MOSCOU ET PEKIN

sur http://www.lucmichel.net/2018/02/03/luc-michels-geopolitical-daily-la-nouvelle-doctrine-nucleaire-des-usa-qui-cible-directement-moscou-et-pekin/

* THE NEW NUCLEAR DOCTRINE OF THE USA (II):

WHAT DOES THE ‘US NUCLEAR POSTURE REVIEW’ REALLY SAY?

sur http://www.lucmichel.net/2018/02/05/luc-michels-geopolitical-daily-the-new-nuclear-doctrine-of-the-usa-ii-what-does-the-us-nuclear-posture-review-really-say/

 

(8) Cfr ; « Un mot à mes lecteurs »

in MOSCOU, TEHERAN ET L’UNIFICATION DE L’EURASIE (I) :

POURQUOI L’AXE PEKIN – MOSCOU – TEHERAN EST-IL LA REALITE GEOPOLITIQUE DESTINEE A DURER ET A SE RENFORCER EN EURASIE ?

sur http://www.lucmichel.net/2018/03/01/luc-michels-geopolitical-daily-moscou-teheran-et-lunification-de-leurasie-i-pourquoi-laxe-pekin-moscou-teheran-est-il-la-realite-geopoli/

 

(Sources : The Time of Israel – Haaretz – Fars – EODE Think-Tank)

 

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

 

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :

Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie –

Néoeurasisme – Néopanafricanisme (Vu de Moscou et Malabo) :

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